Les représentants des créanciers quittent la Grèce sans accord

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Les négociations à Athènes entre la Grèce et ses créanciers sur la sortie de crise du pays se sont conclues jeudi sans accord en dépit de “progrès”, a indiqué une source gouvernementale grecque à l’AFP.

“Cette phase des discussions est terminée, il y a eu de bons progrès mais il reste encore des difficultés, que nous allons tenter de régler d’ici la réunion, le 20 mars, des ministres des Finances de la zone euro”, a indiqué cette source.

Les blocages portent sur le marché du travail, dont le FMI réclame plus de dérégulation, et sur le dosage de la politique budgétaire du pays à partir de 2019, a-t-il précisé.

A Washington, le porte-parole du FMI, Gerry Rice, avait auparavant indiqué que la participation financière du Fonds au renflouement grec continuait de buter sur des “divergences”.

“Il y a eu des progrès dans d’importants domaines (…) mais des divergences persistent dans d’importants domaines”, a-il affirmé.

Après des mois de blocage dus aux divergences entre le FMI et la zone euro sur les recettes de sortie de crise, les négociations entre Athènes et le quartet représentant ses créanciers avaient repris dans la capitale grecque le 28 février.

Le quartet devait quitter Athènes dans la soirée ou vendredi matin, a précisé la même source.

Le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos, a répété dans la matinée qu’Athènes tablait sur un accord “technique” à l’Eurogroupe du 20 mars, pour rester sous perfusion et préparer son retour sur les marchés.

Celui-ci doit intervenir d’ici l’issue en août 2018 du troisième programme de prêts consenti au pays depuis 2010, auquel le FMI ne participe toujours pas financièrement.

Le Fonds conditionne cet engagement à de nouvelles réformes économiques d’Athènes et à l’engagement des Européens à réduire la dette grecque.

L’Allemagne fait de la présence du Fonds une condition sine qua non de son soutien à la Grèce mais rechigne à envisager une quelconque restructuration de la dette avant ses législatives de septembre 2017.

La Commission européenne et la France font pression en faveur d’un accord, avant la série électorale en Europe, invoquant notamment les bons résultats budgétaires grecs.

Mais le retour présumé du pays à la croissance, sur lequel tablait aussi Bruxelles, a lui été démenti par les dernières estimations de l’Office grec des statistiques, selon lequel le PIB a stagné en 2016, après avoir chuté de 25% depuis 2008.

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