Les plus grandes banques américaines, vraiment “too big to fail” ?

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En cas de crise financière, cinq des huit plus grandes banques américaines ne disposent pas d’un plan crédible assurant qu’elles pourraient organiser leur démantèlement sans aide publique, ont prévenu mercredi les autorités fédérales du secteur.

Les banques concernées sont, entre autres, Bank of America, Bank of New York Mellon, JPMorgan Chase, State Street ou encore Wells Fargo, des institutions bancaires réputées dans le milieu pour être “too big to fail”, soit “trop grosses pour faire faillite”. Les concernant, la Réserve fédérale et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) ont conclu que les “dispositions testamentaires” (“living wills”) n’étaient pas crédibles rapporte Reuters.

Ces “testaments” font partie des nouvelles obligations imposées aux banques par la réforme Dodd-Frank adoptée par le Congrès américain après la crise financière de 2007-2009, dans le but d’éviter à l’Etat fédéral de devoir renflouer des établissements financiers en difficulté à coup de dizaines de milliards de dollars de capitaux frais et de garanties publiques, explique Le Figaro.

“La FDIC et la Réserve fédérale sont déterminées à respecter le mandat statutaire prévoyant que les institutions financières d’importance systémique apportent la preuve de l’existence d’un plan de démantèlement ordonné en cas de faillite sans qu’il en coûte au contribuable”, a déclaré le président de la FDIC, Martin Gruenberg, dans un communiqué.

Aucun des plans soumis par les huit plus grandes banques des Etats-Unis n’a donc reçu d’ évaluation unanimement positive. Le plan de Goldman Sachs a été jugé peu crédible par la FDIC, celui de Morgan Stanley a reçu le même verdict de la Fed et les deux autorités ont relevé des “insuffisances” concernant celui de Citigroup.

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