Les investisseurs sont moins enclins à miser sur les pays émergents

© Reuters

Les flux de capitaux vers les pays émergents vont continuer à diminuer en 2013 et en 2014, dans la perspective d’un resserrement de la politique monétaire américaine qui pousse les investisseurs à prendre moins de risques, selon une étude de l’IIF publiée mercredi.

L’Institut de la finance internationale (IIF), qui représente les principales banques de la planète, estime que les flux nets de capitaux privés vers ces pays vont se réduire de 36 milliards de dollars pour tomber à 1.145 milliards en 2013. En 2014, le recul devrait atteindre 33 milliards. “Les investisseurs deviennent de plus en plus inquiets de l’impact du retrait par la Fed (la banque centrale américaine) de son soutien à l’économie, en particulier sur fond de ralentissement de la croissance dans les économies émergentes”, souligne Hung Tran, directeur exécutif de l’IIF, cité dans un communiqué. Une poursuite de la hausse des taux d’intérêt dans le monde représenterait en outre un autre défi pour les responsables de ces pays, après une période de forte croissance du crédit, ajoute-t-il. La prudence des investisseurs envers les pays émergents se traduit sur les Bourses de ces pays qui ont reculé d’environ 15% depuis le 22 mai et font moins bien que les places boursières des pays riches depuis le début de l’année. Toutes les économies émergentes ne sont néanmoins pas logées à la même enseigne, puisque logiquement les pays qui dépendent le plus du financement extérieur sont davantage exposés. En revanche, d’autres sont exportateurs nets de capitaux et résisteront mieux, comme les producteurs de pétrole (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis et Russie) ainsi que la Chine et la Corée du Sud.

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