Les déboires de BES ont coûté 708 millions d’euros au Crédit Agricole

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Les déboires de la banque portugaise Banque Espirito Santo (BES), sauvée de la faillite ce week-end, ont entamé de 708 millions d’euros les comptes trimestriels de son actionnaire français Crédit Agricole, qui en détenait 14,6%.

Le groupe, qui s’est dit “trompé par une famille avec laquelle il avait essayé de créer un vrai partenariat” envisage d’engager des poursuites à l’encontre de l’ancienne équipe dirigeante de BES, a annoncé le directeur général de Crédit Agricole SA, Jean-Paul Chifflet.

“Nous en tirerons toutes les conséquences, notamment dans le cadre des actions qui sont ou seront ouvertes par le nouveau management du BES, qui a fait savoir qu’il étudiait l’engagement de poursuites. Nous nous y associerons et prendrons les dispositions utiles à la défense de nos intérêts”, a-t-il dit.

C’est un nouveau coup dur pour la banque verte en Europe du sud après la débâcle il y a deux ans de sa filiale grecque Emporiki dont la facture totale avait atteint 8,7 milliards d’euros. Partenaire de la famille Espirito Santo depuis le milieu des années 1980, puis entré au capital de la banque BES en 1990, le groupe s’est désengagé à partir de 2012 dans le cadre du recentrage de ses actifs.

“Nos résultats sont satisfaisants et en ligne avec notre plan moyen terme alors même que l’environnement est plus dégradé que ce que nous avions envisagé”, a estimé par ailleurs le directeur général.
Le groupe a en outre indiqué que son dossier concernant d’éventuelles infractions à la loi sur les paiements en dollars aux Etats-Unis avait été transmis aux autorités américaines.

L’affaire est similaire à celle qui a valu des sanctions record à sa concurrente BNP Paribas, mais les dirigeants de CASA ont assuré que les risques encourus par leur établissement étaient bien moindres.

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