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Les Bourses ont subi une très nette correction

Ces derniers mois, les marchés financiers étaient déconnectés de la réalité. Ils ont même donné l’impression de marcher sur l’eau…

Aucune nouvelle économique négative n’arrivait à les faire redescendre sur terre. L’indice S&P 500, qui est l’indice boursier le plus représentatif de la Bourse de New York car il regroupe les 500 sociétés cotées les plus représentatives de l’économie américaine, a même enregistré 25 records rien que pour cette année. Il a dépassé son plafond historique des 2000 points. Mais que ce soit aux Etats-Unis ou davantage encore en Europe, les Bourses ont subi une très nette correction depuis la semaine dernière. Ce mois d’octobre est donc en train de rappeler à certains de mauvais souvenirs comme par exemple le krach boursier d’octobre 1987 !

Si les marchés financiers broient du noir depuis une semaine, c’est parce qu’ils ont enfin compris qu’ils vont devoir s’habituer à vivre avec un monde sans croissance.

Mais ce qui est fou dans cette crise boursière, c’est qu’elle se base sur des faits qui ne sont franchement pas nouveaux. Cela fait des mois que pas mal d’observateurs crient casse-cou sans que personne ne veuille les entendre. Au fond, la Bourse a mal réagi à un ensemble de mauvaises nouvelles qui se sont accumulées ces dernières semaines. L’Europe va mal, et le FMI pense même que nous ne sommes pas à l’abri de retomber dans une 3ème récession… Même l’Allemagne va mal car son économie est rattrapée par la mauvaise santé de ses voisins et par les sanctions économiques imposées à la Russie.

Avant, les sociétés européennes cotées pouvaient encore se reposer sur la croissance des pays émergents pour compenser la faiblesse du marché européen, mais ce n’est plus le cas. Le Brésil ne va pas bien, la Chine tourne au ralenti et la Russie va mal suite aux différentes mesures d’embargo.

Il semblerait même qu’il y ait un complot entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite pour faire baisser le prix du pétrole qui est la principale source de revenus de la Russie. Cette idée de complot est prise très au sérieux y compris par le Financial Times qui pense qu’en faisant baisser le prix du pétrole, la Russie et l’Iran auront de plus en plus de difficultés à équilibrer leurs budgets et devront lâcher du lest sur l’Ukraine et sur la Syrie.

Mais au fond, si les marchés financiers broient du noir depuis une semaine, c’est parce qu’ils ont enfin compris que si la fin du monde, ce n’est pas pour demain, et tant mieux d’ailleurs, en revanche, ils vont devoir s’habituer pendant quelques temps à vivre avec un monde sans croissance.

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