Les Bourses européennes progressent, Wall Street s’offre un record

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Les Bourses européennes, à l’exception de celle de Londres, à l’équilibre, ont continué à progresser mardi, notamment rassurées par la désignation de Theresa May comme future Première ministre du Royaume-Uni ou encore par des déclarations sur la santé des banques italiennes.

“L’amélioration de la visibilité politique outre-Manche, l’espoir d’une solution prochaine aux problèmes des banques italiennes ou encore la perspective d’une nouvelle salve d’Abenomics au Japon et les records du S&P 500 agissent comme facteurs de soutien”, énumère le courtier Aurel BGC.

“Abenomics” est le nom donné à la politique économique qu’entend renforcer le Premier ministre Shinzo Abe après sa large victoire aux élections sénatoriales.

A Londres, en revanche, “les investisseurs sont restés attentistes avant la réunion jeudi de la Banque d’Angleterre, avec une baisse de taux largement attendue pour atténuer les conséquences économiques de la victoire du Brexit au référendum”, a commenté Russ Mould chez AJ Bell. L’Eurostoxx 50 a pris 1,67%.

La Bourse de Paris a conclu une quatrième séance de hausse consécutive (+1,57%), l’indice CAC 40 terminant à 4.331,38 points.

La Bourse de Londres a elle terminé proche de l’équilibre, à deux jours d’une réunion très attendue de la Banque d’Angleterre. L’indice FTSE-100 a cédé 0,03% à 6.680,69 points.

A la Bourse de Francfort, l’indice Dax, qui avait déjà pris plus de 2% respectivement vendredi et lundi, a avancé de 1,33% à 9.964,07 points.

Wall Street décroche un nouveau record

Outre-Atlantique, Wall Street a fini sur un record de son indice vedette DJIA mardi, profitant d’un regain de faveur pour les actions et d’une actualité mince mais portant à l’optimisme: le Dow Jones a gagné 0,66% et le Nasdaq 0,69%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 120,74 points à 18.347,67 points, surpassant son plus haut niveau atteint en mai 2015, et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,18 points à 5.022,82 points, au plus haut de l’année.

L’indice élargi S&P 500, qui avait déjà battu son record lundi, a encore grimpé de 0,70% à 2.152,14 points. “Le marché est pris dans un élan” qui le fait monter de jour en jour, a commenté Charlie Bilello, chez Pension Partners, soulignant qu’en l’absence d’actualité forte, les investisseurs se rendent compte que “l’économie avance bien, comme on l’a vu avec les chiffres de l’emploi” vendredi aux Etats-Unis, bien meilleurs que prévu.

Du coup, “on retrouve enfin de l’appétit pour le risque, le marché obligataire se comporte bien, on voit que les valeurs défensives comme celles liées à la consommation courante et aux services de base sont faibles”, s’est encore réjoui M. Bilello.

Pour justifier tout cela, alors même que les valorisations atteignent un niveau élevé par rapport aux performances des entreprises, M. Bilello a expliqué que les investisseurs s’attendaient désormais à ce que la saison des résultats, qui s’est ouverte lundi avec des annonces du géant de l’aluminium et des métaux composites Alcoa, apporte des bonnes nouvelles.

“On s’attend à enfin tourner la page (du reflux des bénéfices), aidés par l’affaiblissement du dollar et par le rebond des matières premières”, a conclu M. Bilello.

Art Hogan, chez Wunderlich Securities, a évoqué parmi les éléments moteur de cette progression, plus molle qu’enthousiaste, “la promesse de nouvelles mesures de relance au Japon et de la Banque d’Angleterre, la stabilisation des marchés obligataires (…), un affaiblissement du dollar face à l’euro et à la livre”.

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