Les Belges prêts à payer un milliard pour gagner le Mondial

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C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la banque ING sur l’impact économique de la Coupe du Monde.

Si les Belges devaient mettre un prix sur le fait de gagner le Mondial 2014, ils seraient prêts à mettre un milliard d’euros sur la table, selon une toute récente étude réalisée par la banque ING, sous le titre Regard économique sur la Coupe du Monde.

91 euros par personne Selon les résultats de ce sondage effectué auprès de 12.000 personnes, 37 % des Belges seraient prêts à “mettre” une valeur au fait de remporter la Coupe du Monde. Ces personnes seraient prêtes à consacrer 247 euros. Ramené à la population totale, cela veut donc dire que chaque Belge serait prêt à débourser en moyenne 91 euros pour voir les Diables Rouges décrocher la victoire finale au Brésil. Au total, le titre pèserait donc environ un milliard d’euros pour les Belges. A ceci près qu’ “il ne s’agit pas vraiment un prix, mais plutôt une valeur associée à quelque chose que l’on ne peut pas acheter”, précise Philippe Philippe Ledent, senior economist chez ING Belgique, qui ajoute que “cette somme de 91 euros n’est pas énorme quand on la compare aux quelque 500 euros que les Chiliens sont prêts à donner.” Mais encore une fois, dit-il, “ce ne sont que des chiffres.”

Impact limité sur le PIB

Partenaire officiel de l’équipe nationale, la banque s’est par ailleurs penchée sur l’impact économique d’un beau parcours des Diables lors du tournoi. Son constat est clair : les retombées en cas de bons résultats de Kompany et consorts resteraient probablement faibles en matière de PIB. “Il semble que historiquement, l’impact de la compétition soit assez mitigée, poursuit Philippe Ledent. Et cela, en raison d’effets contraires. D’un côté, la consommation peut augmenter et les entreprises font des efforts de marketing, mais d’un autre côté, on oublie souvent que la passion pour les compétitions sportives peut dissiper les travailleurs, et avoir un impact sur leur productivité. Ainsi, il semble par exemple que dans les pays d’Amérique latine, au plus loin l’équipe va dans la compétition, au plus l’impact négatif sur le PIB est grand.”

Bref, mesurer par un calcul de coin de table l’impact économique d’une victoire finale semble fort hasardeux. Il y a trop d’éléments à prendre en compte, estime Philippe Ledent. “Mais le PIB n’est pas tout, ajoute-t-il en guise de conclusion. Si l’on pense au sentiment de fierté nationale, de cohésion, et même de bien-être, l’impact est certainement positif, et c’est bien aussi. Mais là on s’écarte (un peu) de l’économie…”

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