Les Belges ont continué à faire gonfler leur compte d’épargne mais moins qu’en 2012

© Jérôme Chatin

Malgré l’extrême faiblesse des taux, le Belge n’a pas dérogé à la tradition en 2013 et a continué à épargner sans compter. L’épargne des Belges a ainsi gonflé d’au moins 11 milliards d’euros l’année dernière, mais la croissance est moindre qu’en 2012, ressort-il d’un tour d’horizon effectué auprès d’une dizaine d’acteurs du marché.

Les comptes d’épargne restent plus populaires chez BNP Paribas Fortis, leader du marché, que d’autres investissements sûrs comme les bons de caisse ou les comptes à terme. Ces deux dernières formules ont en effet connu une hausse de leur précompte mobilier alors que les intérêts des comptes d’épargne restent exempts de précompte jusqu’à 1.880 euros d’intérêts.

Au sein d’autres banques, on note toutefois que de nombreux clients ont cherché d’autres voies pour contrer la faiblesse des taux et ont notamment emprunté le chemin des assurances-vie (de branche 21 ou 23), des fonds d’investissement ou des épargnes-pensions.
Pour ce qui concerne les quatre principales banques, les comptes d’épargne ont gonflé de 8,2 milliards d’euros en 2012, contre une progression d’au moins 11 milliards d’euros en 2012. BNP Paribas Fortis dépasse ainsi, pour la première fois, le cap des 60 milliards d’euros (60,72 milliards), soit 2,92 milliards d’euros de plus en un an.
Le total des comptes d’épargne Belfius atteint 36,4 milliards d’euros, ce qui correspond à une forte hausse de 3 milliards d’euros ou 9%.
KBC n’a enregistré qu’une progression de 200 millions d’euros, à 35,09 milliards d’euros. Enfin, 30,9 milliards d’euros étaient placés sur les comptes d’épargne ING, la quatrième des grandes banques, ce qui correspond à une hausse de 2,1 milliards d’euros par rapport à 2012.

Chez Argenta, les comptes d’épargne affichent un milliard de plus, à 19,886 milliards d’euros, pour 10,8 milliards chez Deutsche Bank (+300 millions). Quant à Crelan, l’ancien Crédit agricole, il affiche une hausse de 314 millions, à 10,6 milliards d’euros.

Les plus petites banques, souvent des banques en ligne offrant des taux un peu plus alléchants, sont restées populaires en 2013 mais n’ont pas grappillé d’importantes parts de marché aux grandes banques. Ainsi, Rabobank.be a vu ses comptes d’épargne grossir d’1 milliard d’euros, à 8,13 milliards. Acteur relativement récent sur le marché, NIBC a attiré 400 millions d’euros de plus sur ses comptes d’épargne, à tout juste plus d’1 milliard d’euros.

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