Les Belges abandonnent les comptes et constructions offshore

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La détention de comptes bancaires et d’assurances-vie à l’étranger suit une tendance baissière, relève samedi La Libre Belgique, sur base des chiffres du SPF Finances en 2015 et 2016.

Les chiffres provenant de l’administration révèlent que les trois postes qui doivent figurer dans la déclaration fiscale depuis 2015 sont en nette baisse. La diminution avoisine les 5 à 10 % pour les comptes à l’étranger, assurances-vie et constructions offshore. Ces constructions dans le viseur des autorités depuis les différents scandales d’évasion fiscale.

“C’est assez logique que le nombre de constructions offshore diminue. Avec la taxe Caïman introduite par le gouvernement Michel, elles ne servent quasiment plus à rien, si ce n’est à enrichir les fiduciaires”, analyse Jacques Malherbe, avocat fiscaliste et professeur d’université. La taxe Caïman impose les constructions juridiques offshore à hauteur de 15 % sur les revenus déclarés.

Selon Sabrina Scarna, avocate fiscaliste chez Tetra Law la mise en place de l’échange automatique d’informations cruciales sur le patrimoine des Belges détenu à l’étranger “a fait peur”. “Cette transparence fiscale dont on parle depuis longtemps devient réalité, mais a été anticipée, ce qui se retrouve aussi dans les chiffres de 2015 et 2016”.

De 2015 à 2016, les déclarations en Belgique d’avoirs à l’étranger sont passées de 156.523 à 147.110 pour les comptes, de 40.599 à 40.403 pour les assurances-vie et de 1.585 à 1.418 pour les constructions offshore, selon les données du SPF Finances.

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