“Les banques doivent payer pour les risques qu’elles prennent”

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Supervision par la BCE, encadrement des activités spéculatives… Le commissaire au Marché intérieur et aux Services n’entend pas en rabattre sur son projet de régulation du système bancaire européen, quitte à se mettre les géants du secteur et le gouvernement français à dos.

La nouvelle est tombée le 8 mars. Les délégués du Parti populaire européen (PPE) réunis en congrès à Dublin ont choisi le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker comme candidat pour briguer la présidence de la Commission européenne lors des élections du 25 mai. L’ancien Premier ministre du Luxembourg et ex-président de l’Eurogroupe a été préféré au commissaire européen français Michel Barnier par 382 voix contre 245. Si la candidature du Savoyard n’a pas été retenue, il n’en reste pas moins que Michel Barnier entend continuer à faire entendre sa voix et sa vision de l’Europe.

Son projet de réforme bancaire, le dernier de ses travaux d’Hercule visant à mieux réguler et encadrer le système bancaire et financier européen, fait grincer beaucoup de dents, notamment en France. Car le commissaire Barnier va plus loin, nettement plus loin que ce que le gouvernement français avait fait voter dans le cadre de sa loi bancaire, l’an passé. Au coeur de cette directive, qui devra être discutée à la fois par le Parlement et le Conseil européen dans les prochains mois : l’interdiction faite aux grandes banques de la zone de négocier pour leur compte propre afin de réaliser des profits et, surtout, la possibilité donnée aux autorités nationales de surveillance d’imposer la filialisation de leurs activités à hauts risques… Rencontre avec celui qui se rêve aujourd’hui en nouveau Saint-Just de la finance.

Propos recueillis par Béatrice Matthieu

Découvrez la suite de cette interview dans le magazine Trends-Tendances.

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