“Les banques belges n’ont pas besoin d’être recapitalisées”

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“Selon l’Autorité bancaire européenne, les banques belges n’ont pas besoin d’une recapitalisation”, a assuré Yves Leterme. Le dossier, brûlant, promet d’être au centre du sommet européen de dimanche… et ne fait clairement pas l’unanimité.

L’Autorité bancaire européenne est arrivée à la conclusion qu’aucune banque belge n’a besoin d’être recapitalisée, a indiqué vendredi le Premier ministre devant le Parlement, à deux jours d’un sommet européen où la capitalisation des banques européennes sera discutée.

“Selon l’ABE, les banques belges n’ont pas besoin d’une recapitalisation”, a assuré Yves Leterme à l’occasion d’un pré-briefing avec les députés sur le sommet européen de dimanche, levant ainsi un bout du voile sur l’évaluation menée ces derniers jours par l’ABE quant à la solidité des banques européennes.

Le résultat de cette étude doit être présenté aujourd’hui vendredi à l’occasion d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Les besoins de recapitalisation des banques européennes, secouées par la crise obligataire, seront l’un des grands thèmes des sommets européens prévus ce dimanche à Bruxelles, et sans doute mercredi.

“Le débat actuel sur la recapitalisation des banques est contre-productif !”

Début octobre, le FMI avait estimé que les banques du Vieux Continent pourraient avoir besoin de 100 milliards à 200 milliards d’euros pour se renforcer. L’Europe envisage de contraindre temporairement ses banques à relever la part de leurs fonds propres “durs” (capital et bénéfices mis en réserve par rapport aux prêts accordés) de 5 % à 9 %. Selon la banque américaine, un tel durcissement des règles prudentielles pourrait les contraindre à trouver 275 milliards d’euros.

Mi-octobre, l’influent patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, s’était déjà vivement opposé à la proposition de José Manuel Barroso : “Il me paraît douteux qu’une hausse du niveau des fonds propres pour l’ensemble des banques soit une mesure appropriée pour résorber la crise de la dette publique. Le débat actuel sur la recapitalisation est contre-productif : d’une part, il envoie le message qu’une (nouvelle) décote est plus probable ; d’autre part, comme les moyens nécessaires à une recapitalisation ne vont sûrement pas venir des investisseurs privés, ce serait finalement aux Etats de lever les fonds, ce qui ne ferait qu’aggraver la crise de la dette.”

Trends.be, avec Belga

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