Le vital “pont” financier dont a besoin la Grèce n’est toujours pas élaboré

© AFP/Sakis Mitrolidis

Les ministres des Finances de la zone euro n’ont pas pu formuler de solution pour un financement relais afin qu’Athènes puisse faire face à très court terme à ses engagements, chiffrés à 12 milliards d’euros cet été, en attendant son troisième plan de sauvetage.

Une telle solution s’avère “très complexe”, selon le président de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem.

L’Eurogroupe, à l’issue d’une réunion de 2h30 lundi après-midi, a choisi de laisser le soin à des équipes techniques d’évaluer comment élaborer un “pont” financier d’ici au déblocage d’un troisième programme d’aide que les 19 membres de la zone euro sont prêts à négocier sous de sévères conditions.

Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a évoqué la complexité d’une telle solution tant sur le plan financier, technique, légal et politique. “Nous n’avons pas encore trouvé la clé à sujet.” Dès lors, c’est au niveau d’un groupe de travail ad hoc que seront explorées toutes les possibilités dès ce soir, ainsi que demain avec les adjoints des ministres. Cette question devrait encore être abordée lors d’une prochaine conférence téléphonique entre les grands argentiers mercredi.

Le commissaire européen en charge de l’Euro, Valdis Dombrovskis, a pour sa part précisé qu’il y avait plusieurs options sur la table, et qu’un retour était désormais attendu du groupe de travail ad hoc dans les prochains jours. Son homologue aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a également promis que le travail serait intense pour identifier le meilleur bouquet de solutions dans les plus brefs délais.

La nécessité d’un financement relais est d’autant plus pressante qu’élaborer un troisième plan d’aide (de 82 à 86 milliards sur trois ans) “complètement nouveau” devrait “prendre plutôt quatre semaines que deux”, a affirmé M. Dijsselbloem.

M. Dijsselbloem a également donné plus des précisions sur les étapes à franchir les prochains jours découlant de l’accord dégagé par les dirigeants des membres de l’eurozone plus tôt dans la journée.

Le Néerlandais espère que le Parlement grec approuvera bien les premières propositions législatives de réformes exigées pour mercredi. Si c’est un succès, les ministres des Finances auront une réunion téléphonique mercredi soir voire jeudi matin. Ce sera alors le signal pour huit autres parlements de la zone euro, pour qui c’est un prérequis, de donner leur feu vert aux négociations sur cette base. Une fois ce round achevé, les ministres des Finances s’entretiendront encore par téléphone pour confier aux institutions (UE, BCE, FMI) le mandat de négociation du programme de soutien. Celles-ci devront alors rédiger un nouveau Memorandum fixant les conditions qu’Athènes devra respecter pour obtenir ce nouveau prêt.

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