Le surendettement est dû à un “accident de la vie” dans plus d’un tiers des cas

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Le nombre de ménages en difficulté financière est loin de diminuer, malgré les actions de prévention mises en place, alerte l’Observatoire du Crédit et l’Endettement (OCE), l’un des acteurs wallons de la prévention.

C’est pourquoi il a décidé de consacrer son 26e colloque annuel mardi à la prévention du surendettement. Dans plus d’un tiers des cas, les difficultés sont causées par un accident de la vie, comme une séparation ou la perte d’un emploi, ajoute l’Observatoire.

En 2015, 364.685 emprunteurs (3,8% de la population) étaient en situation de surendettement, selon les données de la Centrale des crédits aux particuliers de la Banque nationale. Pour plus d’un tiers, cela est la conséquence d’un accident de la vie. Chacun peut être concerné et l’éducation financière est donc primordiale, souligne Aurélie Jourdain, chargée des projets de prévention pour l’OCE.

Dès l’enfance, une sensibilisation financière est possible. La gestion d’un budget n’est pas encore abordée mais il s’agit d’initier les plus jeunes aux questions financières et de les aider à mieux comprendre la société de consommation. Le centre de référence en prévention du Luxembourg a notamment élaboré un recueil de contes pour les parents qui n’arrivent pas à expliquer aux enfants leur situation financière.

L’adolescence est aussi un “moment-clé pour amener à poser un regard critique sur la consommation et ses différents mécanismes”, déclare Aurélie Jourdain. L’ASBL flamande EW32 a conçu un jeu multimédia, “No credit, Game Over!”, pour les élèves de fin de secondaire. Ceux-ci se retrouvent surendettés, isolés et au chômage. Ils ont trois heures pour trouver des solutions.

D’après les études annuelles de l’OCE, près de 25% des personnes surendettées bénéficient de revenus professionnels. Une sensibilisation de toute la population est donc primordiale parce que personne n’est à l’abri, conclut l’Observatoire.

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