Le secteur financier belge a tiré les leçons de la crise de 2008

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Cinq ans après le déclenchement de la crise financière, symbolisée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers le 15 septembre 2008, le secteur bancaire belge a changé et tiré un certain nombre de leçons, a affirmé mardi la fédération belge du secteur financier, Febelfin.

Ci A l’appui de sa démonstration, Febelfin s’est attachée, au cours d’une conférence de presse, à présenter une série de chiffres qui témoignent de la mue opérée par le secteur bancaire belge, présenté comme un bon élève au sein de la classe européenne.

Ainsi, les banques belges se financent nettement moins à court terme qu’il y a cinq ans: ce type de financement se monte désormais à 249 milliards d’euros contre 454 milliards d’euros en 2009 (-45,2%). Parallèlement, les dépôts ont augmenté de 13,4%, à 321 milliards d’euros, tandis que les actifs susceptibles d’être vendus ou mis en gage immédiatement en cas d’assèchement du financement s’élèvent à 248 milliards d’euros. “C’est le même niveau que le financement à court terme. Même si personne ne souhaite que 2008 se reproduise, il y aurait donc assez d’actifs pour faire face à un nouvel assèchement du financement à court terme”, souligne le président de Febelfin, Filip Dierckx.

Les banques belges sont désormais mieux résistantes aux chocs et satisfont, en avance sur les délais, aux règles de Bâle III sur la liquidité. “Le ratio prêts/dépôts des banques belges est sous la barre des 100%, ce qui est le cas dans peu de pays européens”, a illustré M. Dierckx. Les banques ont également moins d’actifs risqués et ont réduit la taille de leur bilan, le total du passif du secteur bancaire belge passant de 1.567,9 milliards d’euros fin septembre 2007 à 1.059,7 milliards d’euros fin mars 2013 (-32,4%).

Par ailleurs, le contrôle du secteur est devenu “plus sévère et plus strict”, avec une série d’évolutions intervenues depuis le déclenchement de la crise (renforcement du contrôle assuré par la Banque nationale de Belgique, Bâle III, Union bancaire, etc.).

Enfin, “le secteur a également travaillé sur les changements de mentalité”, selon Filip Dierckx, qui cite le moratoire sur la commercialisation des produits structurés les plus complexes (impact de 82 milliards d’euros), l’adoption de codes de conduite, la formation du personnel ou encore les changements en matière de rémunérations et de bonus.

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