Le prix du pétrole a doublé en 2 ans: est-il temps de remplir sa cuve de mazout ?

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Depuis des mois, les prix pétroliers progressent presqu’en continu. Le baril de Brent, le pétrole de référence de la mer du Nord, qui s’échangeait à un peu plus de 52 dollars en septembre, se négocie désormais à près de 70 dollars.

Et le consommateur sent la facture s’alourdir: le prix maximum de l’essence à octane 95 affiché par le SPF Economie est passé, depuis septembre de l’an dernier, de 1,41 à 1,44 euro et le gasoil de chauffage, de 0,57 à 0,63 euro.

En fait, le prix du baril a doublé en deux ans. Pourquoi ? Diverses raisons sont avancées : la première est la meilleure santé de l’économie mondiale. Et de la Chine en particulier, grande consommatrice : l’économie chinoise pour laquelle on nourrissait de lourdes inquiétudes en 2015 n’a pas sombré, en raison notamment d’une politique résolue de soutien à l’investissement et de crédits bon marché. Parallèlement, l’économie européenne semble se reprendre après 10 années de crise. Tout cela dope la consommation d’or noir.

82,5 dollars: c’est le prix que le baril de pétrole de la mer du Nord pourrait atteindre dans six mois, selon Goldman Sachs. Un baril qui se négocie aux alentours de 70 dollars aujourd’hui.

En outre, il y a deux ans, on ne croyait pas les pays exportateurs de pétrole capables de piloter leur production pour faire remonter les prix. Ils sont cependant en train de le faire. Quant au pétrole de schiste américain, en théorie abondant, il fait peur aux investisseurs et aux banquiers car ces deux dernières années ont été très difficiles pour le secteur. Les investisseurs sont devenus plus prudents et ne sont plus prêts à financer à l’aveugle de vastes complexes de production.

Tout cela explique, a posteriori, le rebond des prix. La banque d’affaires Goldman Sachs prévoit que le baril de Brent devrait atteindre 82,5 dollars dans les six mois. Un exercice visionnaire à prendre avec des pincettes : Goldman Sachs avait annoncé un baril au-delà des 200 dollars à l’été 2008. C’était compter sans la crise et le ralentissement général et prolongé de l’économie mondiale qui avaient précipité le baril sous les 35 dollars en janvier 2016.

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