‘Le pouvoir d’achat devrait grimper de 5,2% à l’horizon de 2018’

Jan Smets © BELGA

D’ici 2018, les créations nettes d’emplois atteindront 140.000 unités, nous apprennent les prévisions économiques de la Banque Nationale. Grâce à ces créations d’emplois et aux réformes du gouvernement Michel, le pouvoir d’achat devrait enregistrer une hausse cumulée de 5,2% d’ici 2018.

L’amélioration sur le marché du travail belge devrait donc se poursuivre, estime la Banque Nationale dans ses projections de printemps. L’an dernier, il y a eu une création nette de 41.000 emplois. Et les créations d’emplois ne s’affaissent pas. Pour les deux prochaines années, la BNB prévoit 140.000 emplois supplémentaires, principalement dans le secteur privé. La croissance d’emplois augmenterait surtout dans les secteurs des services.

Le nombre d‘indépendants continue également à augmenter, de 31.000 au cours des deux prochaines années. Du fait des économies du gouvernement fédéral, le secteur public n’est plus un moteur de croissance pour l’emploi. Les pertes d’emplois y restent toutefois limitées: d’ici 2018, il y aurait une disparition nette d’à peine 3.000 emplois.

Les créations d’emplois sont une conséquence directe des mesures gouvernementales favorables à la concurrence. Il y a eu le saut d’index et la diminution des cotisations sociales de l’employeur à 25% est en cours d’instauration. Pour les PME de maximum six personnes, le premier engagement est dorénavant totalement exonéré de charges sociales. Au total, ces diminutions de charges devraient diminuer les coûts salariaux par heure de travail d’environ 1,3% sur la période 2016-2018.

Consommation

Un autre moteur de la création d’emplois est la croissance économique, notamment grâce aux faibles prix des produits pétroliers et des faibles taux d’intérêt. Selon la Banque Nationale, la croissance passerait de 1,4% en 2015 à 1,3% en 2016 et se raffermirait ensuite légèrement, à 1,5% en 2017 et à 1,6% en 2018. Selon le gouverneur Jan Smets, la demande intérieure est le principal moteur de la croissance économique.

Les créations d’emplois sont une des causes de la hausse du revenu disponible réel. Celui-ci augmente cette année de 1,4%. Pour 2017 et 2018, on prévoit même une augmentation du pouvoir d’achat de 1,6 et 2,2%.

Cette hausse du pouvoir d’achat est aussi une conséquence d’une réforme dans l’impôt des personnes physiques. La tranche d’imposition de 30% est supprimée. Ensuite, la limite inférieure de la tranche d’imposition de 45% est relevée. Ces mesures arriveront à vitesse de croisière dans les prochaines années.

L’augmentation du revenu disponible ne signifie pas que ce pouvoir d’achat supplémentaire sera entièrement consommé. La croissance de la consommation privée fléchira quelque peu en 2016, en raison des mesures de modération salariale et de la hausse des taxes indirectes, qui grèvent le pouvoir d’achat.

Les Belges mettront également une partie de l’augmentation de revenu disponible de côté, ce qui fera légèrement augmenter le taux d’épargne, à 14%. C’est toujours inférieur à la moyenne à long terme de 15% entre 2000 et 2015.

Déficit de 2,8%

Si la croissance de l’emploi est une bonne nouvelle pour le gouvernement, c’est une tout autre histoire pour la situation des finances publiques, estime encore la Banque Nationale. Le déficit budgétaire s’élève cette année à 2,8% du PIB. Le gouvernement fédéral espérait un déficit de 2,5% cette année. Pour présenter un équilibre budgétaire structurel en 2018, il faudra encore un assainissement de 2% du PIB, soit quelque 8 à 9 milliards d’euros. Jan Smets plaide dans ce cas pour une poursuite des réformes structurelles.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content