Le pétrole “est en train de terminer l’année sur une bonne note”

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Le pétrole a légèrement monté mercredi pour s’établir à un niveau sans précédent en 2016, sur un marché très calme où les investisseurs restaient confiants quant aux chances d’une baisse marquée de l’offre l’an prochain.

Le cours du baril de WTI, référence américaine du brut, a gagné 16 cents à 54,06 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la troisième séance consécutive à un niveau sans précédent depuis l’été 2015.

“Le marché est en train de terminer l’année sur une bonne note”, a résumé Gene McGillian, de Tradition Energy.

“C’est avant tout lié à l’idée que l’offre mondiale va se réduire quand les baisses de production vont commencer à prendre effet à partir de l’an prochain”, a-t-il précisé.

Ces baisses sont prévues à partir du 1er janvier par deux accords annoncés ces dernières semaines par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l’un entre ses membres et l’autre avec des pays extérieurs comme la Russie.

Pour le moment, le marché profite de “l’optimisme sur le fait que ces baisses de production vont être respectées”, a renchéri dans une note Tim Evans, de Citi, mettant par ailleurs en avant le faible niveau des échanges entre Noël et le jour de l’an.

Il se faisait l’écho d’informations de presse selon lesquelles un comité de contrôle de ces baisses va se réunir à la mi-janvier, cette perspective étant susceptible d’alimenter l’optimisme général en attestant de la bonne volonté des participants.

“Cela maintient les attentes du marché à un haut niveau, mais cela présente aussi un risque de déception”, a nuancé M. Evans.

Beaucoup d’investisseurs restent prudents car les membres de l’Opep ont souvent manifesté peu d’empressement à respecter les quotas leur étant imposés ; une baisse de leur production peut faire monter les prix mais risque aussi de leur faire perdre des parts de marché.

Dans l’immédiat, “l’Opep ne devrait pas faire d’annonces et on n’aura pas d’éléments avant la fin janvier pour savoir si (les accords) sont respectés ou non”, a prévenu Kyle Cooper, d’IAF Advisors.

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