La vente d’Axa Banque pas à l’ordre du jour

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“La vente d’Axa Banque n’est pas à l’ordre du jour”, a assuré lors d’un entretien téléphonique le CEO d’Axa Banque Europe, Jef Van In. La direction d’AXA Bank Europe a annoncé vendredi, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, son intention de supprimer 148 emplois sur 3 ans.

“Il y a beaucoup de fausses informations”, déplore le CEO. La vente, pas plus que la scission des activités bancaires redoutée par les syndicats, ne sont à l’ordre du jour, assure M. Van In. En ce qui concerne les suppressions d’emplois, le CEO estime que 77 départs se feront naturellement et 71 via des licenciements. Mais, pour réaliser “l’ambitieux plan d’avenir”, Axa Banque aura également besoin de nouvelles personnes, poursuit-on. “Nous prévoyons 40 à 50 engagements de profils dont nous ne disposons pas et que ne pourrions obtenir via des reconversions.”

M. Van In veut également s’entretenir avec les syndicats quant aux salaires, qu’il envisage de geler. “La masse salariale a augmenté chez nous de 4,5% entre 2012 et 2013, alors que cette hausse n’a atteint que 2,8% sur le marché.” Le CEO veut que le système d’augmentations barémiques mis en place par Axa Banque soit modifié.

Aucune suppression de bureaux n’est envisagée, même si les services en ligne vont encore gagner en importance. Axa Banque veut continuer à placer ses 800 agents au centre de son activité, et leur donner davantage de temps en simplifiant l’offre de produits et l’administratif. Enfin, M. Van In dément que la taxe bancaire entraîne des suppressions d’emplois, même s’il reconnaît un poids sur la rentabilité. “La taxe nous a coûté 6 millions d’euros en 2007, 33 millions en 2013 et elle nous coûtera 42,5 millions en 2014.”

Des détails sur la restructuration Les syndicats d’Axa ont fait part de leur mécontentement, vendredi, après l’annonce d’une restructuration qui pourrait entraîner la suppression de 147,7 équivalents temps plein. Ils exigent des informations supplémentaires.

Selon le SETCa, la banque travaille sur 4 “chantiers” et “seuls les plans concernant le personnel ont été chiffrés. Par contre, rien n’a été dit ce vendredi sur les revenus”, a souligné Frank Leys. Le représentant du syndicat socialiste a par ailleurs pointé la stratégie du groupe. “Le développement des structures, en particulier en Europe de l’Est, semble avoir été une erreur stratégique dont nous payons la facture. Aujourd’hui, le couperet tombe alors que nous pensons qu’une banque doit s’adapter à l’économie et que les mauvaises années peuvent être compensées par les bonnes”, a-t-il ajouté.

De son côté, la direction a répété son intention de conserver ses activités bancaires. “Les employés de banque sont plus rentables que les courtiers et sont d’une valeur stratégique pour l’assureur. Si la direction dit qu’elle ne vend pas, nous considérons qu’elle a raison”, a encore indiqué Frank Leys.

Discours identique à la CNE où l’on regrette le peu de détails fournis sur la restructuration. “En raison des 148 postes supprimés, les employés restant devront travailler plus longtemps, plus dur et pour un salaire moindre. Dans un tel scénario, il faut être absolument certain qu’il n’existe pas d’alternative”, a déclaré Bart Thys.

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