La Grèce s’offre une belle bouffée d’oxygène

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Plus de 80% des créanciers privés d’Athènes ont accepté d’échanger leurs titres de dette contre d’autres titres dont la valeur a été réduite de 50%. Cet accord ouvre la voie au déblocage d’un nouveau prêt pour éviter une faillite incontrôlée du pays.

La Grèce a recueilli près de 84% d’acceptation de l’ensemble de ses créanciers privés, dont 85,8% des seuls détenteurs d’obligations de droit grec, dans le cadre de la restructuration de son énorme dette souveraine, a annoncé vendredi le gouvernement grec. Si la Grèce a ainsi évité un défaut incontrôlé, ce taux est toutefois insuffisant par rapport à l’objectif de 90% que s’était fixé le gouvernement, ce qui explique qu’il ait dû recommander l’activation des clauses d’action collectives attachées aux obligations qui doivent être échangées.

Celles-ci contraignent les porteurs rétifs à accepter les termes de l’échange et devrait porter au final le taux d’acceptation à 95,7%, a indiqué le communiqué du ministère des Finances. “Les détenteurs d’approximativement 172 milliards d’euros d’obligations de droit grec” ont accepté la proposition faite par la république héllène le 24 février d’échanger leurs titres de dette contre d’autres titres dont la valeur faciale a été réduite de 50%, indique le communiqué.

“Je souhaite exprimer ma gratitude à tous nos créanciers qui ont soutenu notre ambitieux programme de réforme et d’ajustement et qui ont partagé les sacrifices du peuple dans son effort historique” a salué le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos dans un communiqué. L’échange concret des titres doit avoir lieu lundi 12 mars pour les obligations de droit grec, mais un délai jusqu’au 23 mars à 08H00 GMT a été accordé aux détenteurs de titres de droit non grec pour présenter leur réponse à la proposition. Ce délai n’autorise pas ceux qui ont déjà adhéré à l’offre à revenir sur leur décision.

Les partenaires de la Grèce veulent en effet que le secteur privé fasse sa part dans l’effort de sauvetage du pays, avec une contribution suffisante pour assurer une réduction de la dette à 120,5% du PIB en 2020, un ratio censé garantir le retour du pays à la solvabilité. Une restructuration réussie ouvre au contraire la voie au déblocage de prêts de 130 milliards prévus par la zone euro fin octobre. Ces deux volets, désendettement et renflouement, composent le deuxième plan de sauvetage du pays élaboré par ses partenaires internationaux, après une première perfusion de 110 milliards accordé en 2010.

Trends.be avec L’Expansion.com

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