La France prolonge l’interdiction de la vente à découvert

© Image Globe/Christophe Petit Tesson

Le ministre français de l’Economie et des Finances François Baroin a prolongé jeudi de trois mois l’interdiction de la vente à découvert sur dix grandes valeurs financières françaises instaurée le 11 août pour contrer la spéculation, selon un communiqué de ses services.

Cette interdiction, qui est normalement du ressort du gendarme de la Bourse de Paris, l’Autorité des marchés financiers (AMF), arrivait à échéance vendredi.

Mais celle-ci étant en vigueur depuis trois mois, une prolongation ne pouvait être décidée que par un arrêté du ministre de l’Economie “sur proposition du président” de l’AMF, aux termes du code monétaire et financier.

Les ventes à découvert sont un mécanisme spéculatif qui consiste à emprunter un actif dont on pense que le prix va baisser et à le vendre, avec l’espoir d’empocher une forte différence au moment où il faudra le racheter pour le rendre au prêteur. Ainsi, une action vendue à découvert alors qu’elle cote 10 euros, puis achetée alors qu’elle ne vaut plus que 8 euros, rapporte à l’auteur de l’opération un gain de 2 euros.

Cette pratique, parfaitement légale mais risquée, est souvent accusée de précipiter la chute des actions les plus fragiles, et d’aggraver l’instabilité des places financières.

Le dispositif mis en place en août, alors que la zone euro connaissait une première période de grandes tensions, reste inchangé, a précisé le gendarme de la Bourse de Paris, dont les experts se sont réunis “début novembre”.

Les valeurs financières concernées par l’interdiction sont April Group, Axa, BNP Paribas, CIC, CNP Assurances, Crédit Agricole, Euler Hermès, Natixis, Scor et Société Générale.

Trends.be, avec Belga

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