La France encourage BNP Paribas à “se tourner” vers Commerzbank

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Le porte-parole du gouvernement français, Christophe Castaner, a estimé mercredi qu’il était “bon” que BNP Paribas “se tourne vers l’Allemagne et Commerzbank”, alors qu’un possible rachat de la participation de l’Etat allemand au capital de Commerzbank par la banque française est évoqué par la presse allemande.

“Aujourd’hui la politique de développement international de BNP Paribas relève de BNP Paribas et il est bon qu’elle se tourne aussi vers l’Allemagne et vers une banque aussi importante que Commerzbank”, a déclaré M. Castaner interrogé à l’issue du Conseil des ministres sur une information parue mercredi dans Le Canard enchaîné.

Selon l’hebdomadaire satirique, le président Emmanuel Macron “verrait d’un (très) bon oeil un rapprochement entre BNP Paribas et Commerzbank”. Mais “je ne veux pas me prononcer sur tel ou tel rapprochement surtout quand il n’est pas formalisé, les enjeux économiques sont tels qu’il ne m’appartient pas de commenter”, a nuancé M. Castaner.

Quinze jours auparavant, le ministère allemand des Finances avait relancé les spéculations autour de la cession des 15,6% de parts détenues par l’Etat fédéral au capital de Commerzbank en déclarant à la presse qu’il ne voulait pas rester indéfiniment actionnaire du groupe bancaire et comptait toujours céder sa participation.

Berlin était entré à grands frais en 2009 au capital de la banque au logo jaune, prise dans la tourmente de la crise financière, pour la sauver de la faillite.

Parmi les éventuels acheteurs évoqués par la presse allemande figurent le groupe italien Unicredit et BNP Paribas.

Selon l’hebdomadaire Wirtschaftswoche, Berlin privilégiait ces dernières semaines “une solution franco-allemande” passant par un rapprochement avec BNP Paribas et des consultants avaient été chargés d’examiner la faisabilité d’un tel scénario.

Néanmoins aucune discussion n’est attendue “avant novembre” avec la direction de Commerzbank, a indiqué le journal.

Berlin avait clairement affiché sa volonté d’obtenir un “bon résultat pour le contribuable allemand” à travers cette transaction. Or celui-ci pourrait attendre une remontée du titre boursier de la banque avant d’envisager toute cession de sa participation.

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