La Commission veut renforcer la surveillance des grandes sociétés d’investissement

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La Commission européenne a proposé mercredi de renforcer les règles de surveillance des grandes sociétés d’investissement systémiques, comme JP Morgan, les alignant sur celles des banques, une réforme rendue particulièrement nécessaire par le Brexit.

En effet, un peu moins d’une dizaine de très grandes sociétés américaines, japonaises ou suisses comme Goldman Sachs, Morgan Stanley, Nomura, Mitsubishi UFJ, Crédit Suisse ou UBS, actuellement basées à Londres, sont susceptibles de déménager leurs activités d’investissement dans la zone euro à cause de la sortie du Royaume-Uni de l’Union.

Or, actuellement, dans cette zone, les banques sont supervisées par la Banque centrale européenne (BCE) et les sociétés d’investissement par les autorités nationales, alors qu’en Grande-Bretagne, elles le sont toutes par l’Autorité de régulation prudentielle (PRA, une autorité qui fait partie de la Banque d’Angleterre).

En proposant que ces sociétés soient elles aussi supervisées par la BCE, la zone euro compte se préparer à l’arrivée de ces mastodontes (dont les actifs dépassent les 30 milliards d’euros), considérés comme systémiques.

“Il convient que les grandes entreprises d’investissement qui posent des risques similaires à ceux des banques soient réglementées et surveillées de la même manière que ces dernières”, a prévenu le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

“Cette proposition permettrait de créer les mêmes conditions de concurrence en matière d’autorisation, de régulation et de surveillance entre les firmes d’investissements et les grandes institutions de crédit”, a-t-il ajouté.

Cette proposition de la Commission européenne, aussitôt “saluée” par la BCE, basée à Francfort, doit encore être approuvée par les 28 Etats membres et le Parlement européen.

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