La Bourse de Londres termine 2017 à un sommet historique

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La Bourse de Londres a achevé 2017 en fanfare, en décrochant de nouveaux records historiques vendredi (+0,85%) au terme d’une année favorable malgré les incertitudes du Brexit.

L’indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 64,89 points à 7.687,77 points, soit un sommet en clôture, après être monté au cours de cette séance écourtée jusqu’à 7.697,62 points.

Sur l’ensemble de l’année, il a engrangé 7,63%, une performance plus qu’honorable sur fond de Brexit et de ralentissement de l’économie, mais bien inférieure à celle de 2016 (+14,43%). La Bourse de Londres a en outre avancé moins vite que celles de Paris et Francfort.

La faiblesse de la livre, reflet des craintes concernant le Brexit et qui représente une aubaine pour les multinationales cotées à Londres, a eu un impact moins favorable que l’an passé.

La livre a poursuivi sa glissade face au dollar mais a en revanche regagné du terrain face à l’euro au cours de l’année écoulée, alors que le Royaume-Uni a enregistré des progrès sur le chemin de la sortie du pays de l’UE, prévue en mars 2019.

Résultat, les grands groupes internationaux composant l’indice vedette britannique ont évolué en ordre dispersé sur l’année. Une baisse de la devise est censée leur être profitable puisqu’elle renchérit mécaniquement la valeur des résultats réalisés dans d’autres monnaies, une fois convertis en livres.

Par exemple, le fabricant de tabac Diageo a bondi de plus de 29% mais le cigarettier Imperial Brands a chuté de 11%.

Le marché a reçu surtout le soutien du secteur minier, qui a terminé l’année sur les chapeaux de roues grâce à la bonne orientation des cours des métaux. L’appétit chinois pour les matières premières a notamment permis au cuivre d’atteindre un plus haut en quatre ans. BHP Billiton a engrangé près de 17% et Rio Tinto près de 25%.

Par ailleurs, le secteur financier et celui de la construction ont réalisé une bonne année, à quelques exceptions près. Ces valeurs avaient particulièrement souffert du vote pour le Brexit de juin 2016 et les avancées obtenues fin 2017 auprès de Bruxelles leur ont permis de retrouver un peu de vigueur.

De son côté, le secteur de la distribution a été un peu à la traîne, au moment où le pouvoir d’achat des ménages est comprimé par la poussée de l’inflation qui progresse davantage que les salaires. La chaîne de supermarchés Tesco n’a grignoté que 1% et Marks and Spencer a perdu 10%.

De l’avis de certains analystes, le FTSE a tout pour poursuivre sur sa lancée en 2018 et pourrait même “aller à l’assaut des 8.000 points pour la première fois”, selon Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Il estime notamment que de nombreux secteurs, comme le pétrole, la distribution, l’immobilier ou la construction, sont encore sous-évalués et pourraient intéresser les investisseurs.

Le marché britannique devrait néanmoins évoluer encore au gré des nouvelles concernant le Brexit, dont les négociations doivent désormais porter sur la période de transition et les futures relations commerciales avec l’UE.

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