La Bourse d’Athènes limite la casse à la mi-journée

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La Bourse d’Athènes limitait ses pertes mardi à la mi-journée (-1,36%), maintenue dans le rouge par la très mauvaise performance des banques au lendemain d’une chute record de l’indice lors de la reprise des opérations interrompues pendant cinq semaines.

L’indice général ATHEX de la place athénienne s’est sensiblement repris après avoir évolué sous la barre des 4% pendant les premiers échanges. Il ne cédait pas plus de 1,36% à 11h00 GMT (658,98 points) sans comparaison avec la dégringolade de la veille.

L’évolution de l’ensemble de l’index était desservi par la défiance des investisseurs envers les valeurs bancaires, toujours en chute en libre de quelque 27%.

Les quatre banques systémiques du pays affichaient des pertes comparables: -29,65% pour Alpha Bank, -22,62% pour la Banque nationale, -30% pour la banque du Pirée, -29,70% pour Eurobank.

La Bourse avait enregistré lundi la plus forte chute de son histoire, perdant 16,23% en une séance. Après cinq semaines de fermeture liée à l’instauration d’un contrôle des capitaux le 29 juin en Grèce, elle avait rouvert sur un plongeon spectaculaire de près de 23%.

Lundi, l’index bancaire avait cédé 30%, c’est-à-dire le plancher au-delà duquel les ordres de transaction ne sont plus réalisés.

Très affaibli après des retraits de plus de 40 milliards d’euros depuis décembre, le système bancaire est dans l’attente urgente d’une recapitalisation qui est l’un des sujets de discussion entre le gouvernement grec et ses créanciers UE, BCE, MES et FMI.

La question de la recapitalisation, ainsi que celles des privatisations, est notamment au menu d’un rendez-vous à 10h30 GMT entre le ministre des Finances Euclide Tsakalotos et les représentants des bailleurs de fonds du pays qui se trouvent à Athènes depuis une semaine pour mettre sur pied l’accord sur un troisième plan de renflouement du pays, via un prêt de plus de 80 milliards d’euros sur trois ans.

C’est le deuxième rendez-vous entre le ministre et les chefs de mission des créanciers, parallèlement à l’examen des comptes et de l’économie grecs auquel procèdent les équipes techniques des créanciers depuis mardi dernier.

La porte-parole du gouvernement Olga Gerovassili s’est voulu optimiste mardi, dans une interview sur la chaîne de télévision Skaï, sur la possibilité de finaliser cet accord d’ici le 18 août.

“Si les deux parties respectent les engagements du sommet du 12 juillet, nous aurons un accord le 18 ( ) de notre côté, il est exclu que nous ne respections pas nos engagements alors que nous avons fait le choix de participer à une procédure difficile avec des décisions difficiles”.

Elle a affirmé qu’une première phase de négociation avec les créanciers allait s’achever mardi et “qu’à partir de demain (mercredi, ndlr) débutera la phase de rédaction de l’accord entre les deux parties”.

Mais “il y a toujours des cercles d’intérêts puissants qui veulent une Grèce hors de l’euro pour des raisons financières et qui tentent de saper nos efforts ( )”, a-t-elle également estimé.

Athènes a besoin d’argent pour rembourser le 20 août 3,4 milliards d’euros, intérêts compris, à la BCE.

Les opérations boursières, interrompues depuis le 26 juin, restent limitées pour les investisseurs locaux qui ne peuvent effectuer de transaction avec l’argent de leurs comptes bancaires en Grèce. Les investisseurs étrangers -qui détiennent environ 60% de la capitalisation boursière sur le marché grec- ne sont pas concernés par ces limitations.

Avec l’AFP

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