La Belgique, ce (plat) paradis fiscal

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Trois rapports récents semblent montrer que la Belgique attire des flux financiers considérables de la part des multinationales pour des raisons fiscales.

Le premier est le Global Investment Trends Monitor publié en janvier par la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement). Il classe la Belgique à la 19e place des pays dans le monde ayant reçu le plus d’IDE (investissements directs étrangers) en 2013. Ces IDE ont fortement augmenté chez nous, de même qu’en Irlande, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Cela est dû à “un environnement fiscal favorable, spécifiquement pour les entités à vocation spéciale” (SPE en anglais).

La seconde étude émane de la revue française Projet, de tendance catholique sociale. Elle répertorie les filiales des sociétés du CAC 40 présentes dans les paradis fiscaux. Et – surprise – la Belgique est considérée comme tel. Et pas qu’un peu : c’est aux Pays-Bas (337 filiales) et chez nous (217) que les grands groupes français sont les plus actifs.

Enfin troisième indice : une étude du Conseil supérieur des Finances révélée par Le Soir. Elle conclut que les intérêts notionnels ont été utilisés pour déduire 20,4 milliards d’euros en 2012. Le coût brut de la mesure pour l’Etat a atteint 6,1 milliards. Contre 1,8 milliard, six ans plus tôt lors de son lancement.

PAR JEAN-CHRISTOPHE DE WASSEIGE

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