La BCE prudente sur les perspectives économiques en zone euro
Le président de la BCE Mario Draghi s’est montré vendredi très prudent concernant l’économie en zone euro, dont les perspectives ne portent pas selon lui à l’optimisme, nourrissant les attentes d’un nouvel assouplissement à venir de la politique monétaire ultra-accommodante.
“Nous avons toutes les raisons d’être plus confiants dans la force de la reprise qu’il y a un an”, a déclaré l’Italien lors d’un congrès bancaire à Francfort (ouest).
“Mais nous ne pouvons pas être optimistes sur les perspectives économiques”, a-t-il aussitôt tempéré, pointant, au delà des “risques géopolitiques”, trois grands sujets d’inquiétude: la faible rentabilité des banques européennes, une inflation en berne, et la trop grande dépendance de l’économie aux mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE).
L’inflation a atteint 0,5% sur un an en octobre, un plus haut depuis 27 mois, mais reste très éloigné de l’objectif d’un peu mois de 2% à moyen terme prôné par la BCE.
“La relance reste hautement tributaire d’une constellation de conditions financières qui, de leur côté, dépendent d’un soutien monétaire continu”, a-t-il souligné, réitérant la volonté de la BCE de “continuer à agir, si besoin, en utilisant tous les outils disponibles dans le cadre de son mandat” pour ramener le plus rapidement possible l’inflation dans le droit chemin.
Ces propos très prudents sont propres à nourrir les attentes d’un nouvel assouplissement monétaire lors de la dernière réunion de la BCE de l’année qui se tiendra le 8 décembre.