La BCE actionne son “bazooka monétaire”

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La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé ce lundi avoir donné le coup d’envoi de ses rachats massifs de dette publique sur les marchés, mesure phare d’un vaste programme destiné à relancer la très faible dynamique des prix en zone euro.

“La BCE et les banques centrales de l’Eurosystème ont commencé, comme précédemment annoncé, à mener des rachats dans le cadre du programme de rachat de dettes du secteur public”, a annoncé l’institution monétaire de Francfort sur le réseau social Twitter.

Contacté par l’AFP, un porte-parole de la Bundesbank a également confirmé que les équipes de la banque centrale allemande étaient “actives sur les marchés depuis 9H25 (8H25 GMT)”.

Le mandat de la BCE lui interdisant de financer directement les Etats de la zone euro, ces rachats sont menés sur le marché secondaire de la dette. Les détails – les titres acquis et le montant des premières transactions – n’étaient en revanche pas connus à ce stade.

Le président de la BCE, l’Italien Mario Draghi, avait annoncé la semaine dernière que le programme démarrerait ce lundi. L’institution monétaire de Francfort a décidé fin janvier de lancer ce vaste programme de rachats de dettes publiques et privées pour plus de 1.000 milliards d’euros d’ici septembre 2016, sur le modèle de la Banque d’Angleterre ou de la Réserve fédérale, afin de relancer la très faible dynamique des prix en zone euro.

Cette opération dite “d’assouplissement quantitatif”, “QE” selon son acronyme anglo-saxon, sera menée au rythme de 60 milliards d’euros d’achats par mois, dont la grande majorité portera sur des titres de dette publique. Depuis le début d’année, les prix ont reculé sur un an, de 0,6% en janvier et de 0,3% en février. Si ce repli est dû en grande partie à la baisse du cours du pétrole, il alimente chez gardiens de l’euro la craintes d’une déflation, spirale auto-entretenue de baisse des prix et des salaires dont il est difficile de s’extraire et qui plongerait l’économie de la zone dans une longue léthargie.

Les mesures annoncées par la BCE vont profiter à la croissance et “contribuer à ramener l’inflation vers un niveau inférieur mais proche de 2%”, l’objectif de la BCE en terme de hausse des prix, a promis M. Draghi.

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