L’Iran a une “occasion unique” de relancer son économie

Téhéran © istock

L’Iran a une “occasion unique” de relancer son économie après l’allègement des sanctions internationales même si de difficiles réformes sont nécessaires notamment dans le secteur bancaire, a affirmé le numéro deux du FMI mardi.

“Avec de meilleures perspectives économiques en vue, il s’agit d’une occasion unique pour commencer à mettre en oeuvre des réformes afin de consolider la stabilité macro-économique et soutenir une plus forte croissance, durable et partagée par tous”, a déclaré David Lipton à l’issue d’une visite à Téhéran.

Après des années d’embargo, l’Iran a obtenu un allègement partiel des sanctions économiques occidentales en échange d’une mise au pas de son programme nucléaire controversé, aux termes d’un accord avec les grandes puissances entré en vigueur en janvier.

“La mise en oeuvre (de l’accord) est de bon augure pour les perspectives” économiques du pays, a souligné M. Lipton, saluant par ailleurs les performances de Téhéran qui a réussi à ramener son inflation annuelle de 45% en 2013 à 8% malgré les sanctions.

Grâce notamment à la montée en puissance des revenus pétroliers, l’économie iranienne pourrait rebondir et croître de 4,5% à moyen terme contre 0,5% actuellement, a prédit le dirigeant dans un communiqué.

Mais des réformes sont nécessaires afin d’ouvrir l’économie à la concurrence dans un pays où des secteurs-clés de l’économie restent aux mains des autorités.

“Un point central de ces efforts sera de promouvoir le secteur privé, en renforçant le droit de propriété privée, en attirant des investissements étrangers, en réduisant le coût de démarrage d’activités économiques et en améliorant la transparence”, a énuméré M. Lipton.

Le secteur bancaire devra notamment être restructuré face au “niveau élevé” de créances douteuses et mais aussi en faire plus contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme afin de lever les obstacles à son retour dans le système financier international, a-t-il ajouté.

“S’attaquer aux défis structurels en Iran ne sera pas aisé et certains des bénéfices ne seront seulement visibles que dans le long terme”, a prévenu M. Lipton, ajoutant que le FMI se tenait prêt “à continuer à soutenir” l’Iran.

Le FMI n’a actuellement pas de programme d’assistance financière en Iran mais fournit une aide statistique et technique au pays.

La Banque mondiale, l’institution soeur du FMI en charge du développement économique, n’a elle plus investi en Iran depuis 2005 en raison des sanctions internationales.

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