“L’exposition de Dexia à la Grèce est négligeable !”

© Belga

Premier trimestre en berne pour Dexia : – 14 % de bénéfice net, – 27 % de résultat brut d’exploitation, – 31 % de revenus. Son exposition à la dette souveraine grecque, si elle atteint 4,9 milliards d’euros au total, est jugée “négligeable” par sa direction qui refuse de donner des chiffres sur son exposition à l’Italie et à l’Espagne : “Les Etats européens ne sont pas des ‘subprimes’ américains !”

Dexia a clôturé son premier trimestre sur un bénéfice net (part du groupe) de 216 millions d’euros, en baisse de 14 % par rapport à la même période un an plus tôt, a annoncé le groupe franco-belge mardi. Ce recul s’explique par la création, en vertu d’un accord passé avec la Commission européenne, d’une nouvelle division (Legacy Portofolio Management Division, ou LPM) au sein de laquelle sont comptabilisées, entre autres, les plus-values liées à la vente des actions ordinaires d’Assured Guaranty, précise Dexia dans un communiqué.

Autres chiffres en net recul : le résultat brut d’exploitation a plongé de 26,9 %, à 590 millions d’euros, et les revenus de 31 %, à 1,47 milliard d’euros.

“Le groupe a énergiquement appliqué sa stratégie de transformation et a confirmé sa capacité à générer des bénéfices”, a toutefois souligné Jean-Luc Dehaene, président du conseil d’administration, cité dans le communiqué. En Belgique, la banque de détail a ainsi vu ses dépôts progresser de 11 % et la division asset management a enregistré une hausse de ses actifs sous gestion de 3 %.

A l’opposé, l’entité “Financement des services publics et aux entreprises” a subi une chute de ses revenus de 37 %.

Dexia admet une exposition de 4,9 milliards d’euros à la dette souveraine grecque

L’exposition de Dexia à la dette souveraine grecque s’élève au total à 4,9 milliards d’euros, dont 3,749 milliards à mettre au compte de la banque et 1,2 milliard à celui des compagnies d’assurance du groupe, a annoncé le bancassureur en marge de la présentation de ses résultats trimestriels.

Cette exposition est supérieure à celle attendue par les analystes. “L’exposition au système bancaire grec, aux collectivités locales et engagements auprès des grandes entreprises et financement de projets sont négligeables, a toutefois assuré le groupe dans un communiqué. Dexia n’est pas exposée à l’économie locale grecque.”

Pierre Mariani, son administrateur délégué, s’est par ailleurs refusé à donner des chiffres relatifs à l’exposition de l’entreprise aux dettes de pays tels que l’Italie et l’Espagne : “Il faut raison garder. Les Etats européens ne sont pas des subprimes américains !”

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content