L’euro belge sera dorénavant frappé aux Pays-Bas

En septembre, la Monnaie royale a frappé ses derniers euros. © THIERRY ROGE/belgaimage

La frappe de la monnaie et les droits d’exploitation relatifs à la production de pièces de monnaie en euro au bénéfice de la Monnaie Royale de Belgique ont été attribués à la “Koninklijke Nederlandse Munt” (KNM), la Monnaie royale néerlandaise, qui appartient elle-même au groupe Heylen, basé à Herentals (province d’Anvers), a annoncé lundi le SPF Finances.

“La décision d’arrêter de frapper des pièces a été prise plus tôt, et faisait partie de l’accord de gouvernement. Nous avons réussi à réaliser efficacement cet exercice d’économie en très peu de temps. Cette sous-traitance représente une économie de près de 3 millions d’euros par an”, se réjouit le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, cité dans un communiqué.

L’attribution est valable pour quatre ans et concerne la frappe des pièces en euro pour la Belgique, les droits d’exploitation pour la frappe, ainsi que la répartition et la vente des pièces commémoratives belges.

Les ateliers de la Monnaie Royale ont fermé définitivement leurs portes le 31 décembre dernier. L’institution avait frappé ses dernières pièces le 23 octobre.

Anciennement entreprise d’État, la Monnaie royale a été transformée en service administratif à comptabilité autonome depuis le 1er janvier 2018. Elle continue à assurer la commande des pièces de circulation, le graphisme, le contrôle de qualité, ainsi que la lutte contre le faux-monnayage. La représentation de la Belgique au niveau international reste également une des tâches clés, selon le SPF Finances.

Quant au groupe Heylen, il a racheté en novembre 2016 la Monnaie royale des Pays-Bas à l’État néerlandais pour 3,6 millions d’euros. L’entreprise belge frappe également les pièces de monnaie de circulation le Luxembourg. Il le fera donc désormais pour tout le Benelux.

“Avec la KNM, nous frappons déjà des pièces de monnaie de circulation officielles pour 60 banques centrales”, précise l’entreprise dans un communiqué distinct. “À l’échelle mondiale, nous occupons la deuxième place si nous nous basons sur le nombre de pays pour lesquels nous avons travaillé. Nous sommes même en première position au sein de la zone euro, avec neuf références. Nous avons travaillé pour toutes les banques centrales de la zone euro ne disposant pas d’une production nationale de monnaie, excepté la Cité du Vatican, Monaco, Saint-Marin et Andorre”.

Pour 2018, le groupe belge s’attend à une production d’environ 73 millions de pièces de monnaie de circulation.

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