L’économie mondiale peut faire “beaucoup mieux”

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L’économie mondiale peut “faire beaucoup mieux” à condition que les pays qui en ont la possibilité utilisent leur marge de manoeuvre budgétaire, a indiqué lundi un haut responsable américain à quelques jours d’un G20-Finances en Chine.

“L’économie mondiale peut faire beaucoup mieux”, a déclaré un haut responsable du Trésor américain, en prélude à la réunion des ministres des Finances du G20 vendredi et samedi à Shanghai.

“Au niveau mondial, la demande reste insuffisante et la récente volatilité sur les marchés financiers a mis en lumière certaines perspectives internationales incertaines, en particulier en Chine”, a commenté ce responsable sous couvert de l’anonymat.

La croissance chinoise est en phase de décélération au moment où le pays cherche à adopter un modèle économique davantage fondé sur la consommation intérieure.

Dans une tribune publiée lundi, le sous-secrétaire au Trésor américain en charge des Affaires internationales, Nathan Sheets, avait déjà exhorté Pékin “à communiquer clairement” sur les réformes mises en oeuvre.

D’autres sources d’inquiétude persistent sur le globe, selon Washington. “La croissance en zone euro reste molle et le Japon tente d’échapper durablement à la déflation”, a ajouté le haut responsable américain sous couvert d’anonymat.

Dans ce contexte, les Etats-Unis utiliseront la réunion du G20 en Chine pour “exhorter” les pays à faire “un plus grand usage” des instruments économiques à leur disposition, notamment en termes budgétaires, selon ce responsable.

“C’est maintenant impératif”, a-t-il estimé.

“Dans la plupart des pays la politique monétaire est déjà déployée avec force et il est de plus en plus important (…) que les pays disposant d’une marge budgétaire l’utilisent pour soutenir leur demande intérieure”, a-t-il poursuivi.

Il n’a nommé aucun pays mais s’est référé aux Etats disposant d’importants excédents dans leurs comptes courants, une allusion transparente à l’Allemagne que les Etats-Unis avaient déjà pointé du doigt dans le passé.

Selon cet officiel, le G20-Finances doit être également l’occasion pour les grandes puissances de réaffirmer leur engagement de ne pas manipuler leurs taux de change pour rendre leurs produits plus compétitifs.

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