L’appétit de KBC pas rassasié après les acquisitions de la banque en Bulgarie

Johan Thijs CEO de KBC. © BELGA

L’appétit de KBC n’est pas rassasié après les acquisitions de la banque belge en Bulgarie, annoncées juste avant le Nouvel An et faisant d’elle l’un des principaux acteurs du marché bancaire local. Si des opportunités se présentent en Hongrie ou en Slovaquie, “nous les examinerons certainement”, a ainsi laissé entendre lundi son CEO Johan Thijs, lors d’une conférence téléphonique.

KBC et la Banque nationale de Grèce, société mère d’United Bulgarian Bank (UBB), ont conclu vendredi un accord sur la vente de celle-ci et d’Interlease, un fournisseur de services de leasing. Le groupe belge est en outre présent sur le marché bulgare depuis 2007 par l’intermédiaire de sa filiale Cibank. La combinaison des différentes entités fait donc de lui l’un des acteurs principaux.

“C’est notre première grande transaction depuis la crise financière et la restructuration qui l’a suivie”, explique Johan Thijs. “Nous avons pu renforcer notre position sur l’un de nos principaux marchés.” Le CEO voit en effet beaucoup de potentiel en Bulgarie et s’attend, d’ici 2023, à pouvoir retirer annuellement 20 millions d’euros des synergies consécutives à la combinaison entre Cibank et UBB. KBC ambitionne de fusionner les deux banques mais le nom de la future entité n’est pas encore connu. En revanche, celle-ci arborera le logo typique du groupe belge.

Johan Thijs n’exclut pas de nouvelles opportunités à l’avenir, bien qu’il reconnaisse qu’il n’y a pour le moment aucun dossier sur la table en ce qui concerne l’Europe de l’est. S’il s’en présente, elles seront toutefois certainement analysées, confie-t-il. Le bancassureur souhaite en effet devenir leader dans les pays qu’il considère comme ses marchés principaux. KBC est pour le moment le numéro deux du secteur en Hongrie et le quatrième acteur en Slovaquie. “Cependant, nous n’étudierons certainement pas des transactions qui pourraient mettre en danger notre position de capital”, a souligné le CEO.

Les plans du groupe en Irlande restent, quant à eux, un point d’interrogation. Année après année, KBC Bank Ireland a en effet dû constituer des provisions pour de mauvais crédits locaux. Une mesure qui a pris fin en même temps que l’année 2016. “Nous en avons fait une véritable banque retail. Notre premier but était de la rendre rentable. Après trois trimestres l’an dernier, elle l’était déjà. L’objectif pour l’ensemble de l’année sera donc certainement atteint”, se félicite Johan Thijs, qui promet qu’une décision sera prise en février. A ses yeux, trois options se présentent: poursuivre en tant que banque rentable, en faire un bancassureur par le biais d’une collaboration avec une tierce partie ou une fusion, ou, enfin, quitter le marché irlandais.

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