L’affaire Madoff coûtera-t-elle 2 milliards de dollars à UBS ?

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Le liquidateur de l’affaire Madoff, qui cherche à récupérer les fonds perdus par les victimes de cette gigantesque escroquerie, a annoncé mercredi qu’il réclamait 2 milliards de dollars à la banque suisse UBS, s’en prenant également à plusieurs fonds rabatteurs.

Dans un document de justice publié mercredi, le liquidateur Irving Picard fait valoir que “Madoff n’a pas agi seul pour commettre la plus grande fraude financière de l’histoire. Les accusés UBS et les fonds rabatteurs sont passibles d’au moins 2 milliards de dollars pour le rôle qu’ils ont joué pour masquer et faire durer la fraude Ponzi, le montant exact devant être déterminé lors d’un procès.”

Les fonds rabatteurs sont des fonds qui recrutaient des investisseurs en leur recommandant de confier leur fortune aux produits financiers de Bernard Madoff. Sont notamment nommés parmi les accusés la veuve du financier français Thierry de la Villehuchet, qui s’était suicidé voici près de deux ans à la suite de l’arrestation de Madoff, et les associés de Thierry de La Villehuchet dans le fonds AIA, considéré comme l’une des organisations ayant encouragé des investisseurs à confier leur argent aux fonds Madoff.

Affaire Madoff : UBS dénonce des accusations “fausses”

UBS a affirmé mercredi que ces accusations étaient “fausses” : “Les allégations de fraude sont complètement sans fondement et sans valeur, affirme la banque suisse dans un communiqué, soulignant qu’elle n’avait pas encore reçu copie de la plainte. Nous prendrons toutes les mesures appropriées pour démontrer que les allégations sont fausses.”

UBS a fait valoir que le fonds LuxAlpha, cité dans la plainte et dont elle était la banque dépositaire, avait été “créé à la demande explicite de clients fortunés qui voulaient un fonds sur mesure leur permettant de continuer à investir avec Madoff. Ces clients étaient représentés par des institutions financières pleinement au courant de la nature des investissements.”

D’après la banque helvétique, les prospectus de ce véhicule d’investissement stipulaient “très clairement” qu’elle n’était pas censée être responsable de la préservation de ces actifs : “UBS n’est pas responsable envers ces investisseurs des conséquences malheureuses du scandale Madoff”, conclut la banque dans son communiqué.

Trends.be, avec Belga

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