KBC : les Agnelli, favoris pour la reprise de KBL ?

© Montage Bloomberg/PG

Selon “La Tribune”, le brésilien Safra et l’indien Hinduja tiendraient la corde pour le rachat de KBL European Private Bankers, l’activité de gestion privée de KBC. Selon nos propres sources, il en irait tout autrement : la famille italienne Agnelli, à travers sa société Exor, recueillerait nettement les faveurs des hauts dirigeants de KBL, qui souhaitent conserver une certaine indépendance.

Les choses se précisent pour la vente de KBL European Private Bankers, l’activité de gestion privée de KBC. Sur les cinq candidats qui figuraient sur la ligne de départ, deux ont pris de l’avance, rapporte le quotidien français La Tribune : la banque brésilienne Safra et le groupe financier indien Hinduja. Ceux-ci jouissent, selon le quotidien, de deux forces principales : leurs offres sont les plus généreuses et leur volonté de placer KBL au coeur de leur dispositif de développement en Europe, tout en maintenant son indépendance, a séduit la direction de KBC.

Hinduja, qui pourrait développer KBL au Moyen-Orient et utiliser son expertise en gestion d’actifs en Inde, aurait même déjà décroché un financement bancaire pour l’opération auprès de JP Morgan, qui conseille par ailleurs le vendeur.

Safra, de son côté, présente l’avantage d’être un spécialiste de la banque privée, doté d’une clientèle très haut de gamme et d’une marque forte.

Le fonds d’investissement KKR, allié au holding luxembourgeois Luxempart, et la banque suisse Julius Baer souffrent en revanche des faiblesses de leur dossier.

Quant au dernier prétendant, la famille italienne Agnelli (à travers sa société Exor), elle semble tenir la distance. Plus encore : selon les informations du magazine Trends-Tendances, ce serait elle qui aurait pour le moment le vent en poupe, recueillant nettement les faveurs des hauts dirigeants de KBL souhaitant conserver une certaine indépendance.

Gros actionnaire du groupe Fiat (30,45 %) et du courtier immobilier Cushman & Wakefield (71,3 %), le groupe détient 0,59 % du capital de la banque italienne Intesa Sanpaolo et près de 10 % de Banca Leonardo. Une petite banque privée et d’affaires d’origine italienne dont la CNP, le premier holding coté du groupe Frère, détient un peu moins de 20 % du capital et que les Agnelli connaissent bien… pour la simple et bonne raison qu’ils ont épaulé Bragiotti lors de son rachat de la banque en 2006.

Les cinq candidats ont proposé un prix supérieur à 1,5 milliard d’euros pour l’importante filiale luxembourgeoise de KBC, qui gère 47 milliards d’euros d’actifs, soit une valorisation équivalente à un peu plus de 3 % des avoirs sous gestion. Ils ont jusqu’au 9 avril pour proposer leurs offres fermes.

Trends.be

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