KBC dépasse les attentes en doublant son bénéfice net

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Le bancassureur belge KBC a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net de 666 millions d’euros, soit un doublé par rapport à la même période l’an dernier, selon les résultats trimestriels publiés jeudi. Le total des revenus a atteint 2,01 milliards d’euros, tandis que les analyses en prédisaient 1,84 milliard.

Ce bénéfice net, bien supérieur aux attentes des analystes (567 millions d’euros), reflète une progression des volumes de prêts et de dépôts dans presque tous les pays où KBC est présent, indique le groupe, qui qualifie ce résultat trimestriel d'”exceptionnellement élevé”.

KBC a ainsi octroyé plus de prêts en Belgique (+1%), en République tchèque (+2%), en Slovaquie (+3%) et en Bulgarie (+2%). Les dépôts de clients ont également encore augmenté: en Belgique (+2%), en République tchèque (+1%), en Hongrie (+4%), en Slovaquie (+3%), en Bulgarie (+3%) et en Irlande (+7%).

Le volume des actifs que les clients confient à KBC a continué de croître. Le total des actifs sous gestion du groupe a atteint 204 milliards d’euros, “en dépit d’une évolution de cours boursiers négative”. “Avec une hausse de 1% en rythme trimestriel, nos revenus nets de commissions sont restés solides”, souligne KBC.

Le résultat total pour le premier semestre 2015 s’établit à 1.176 millions d’euros, alors qu’il atteignait 681 millions d’euros l’année dernière à la même période.

“Notre machine a tourné à plein régime”, s’est félicité Johan Thijs, CEO du groupe, lors d’une conférence de presse tenue jeudi. “Les chiffres confirment que KBC façonne une position forte et que les clients nous font toujours confiance.” L’entreprise fonctionne également de manière très efficace, avec des coûts qui sont “bien sous contrôle”, selon Johan Thijs. “Nous sommes de retour là où nous devons être”, a conclu le CEO.

KBC a annoncé début juillet une première acquisition en Slovaquie, après une période de désinvestissement dans le cadre d’un plan de relance convenu avec la Commission européenne. Johan Thijs a indiqué que la société avait encore examiné d’autres dossiers récemment, mais qu’il n’y avait eu aucune suite car “ils ne correspondaient pas à nos exigences”.

Le CEO a insisté sur le fait que le management ne se reposerait pas sur ses lauriers maintenant que les chiffres sont bons.

“La lumière au bout du tunnel irlandais”

KBC est également en bonne voie pour régler le problème irlandais. Avec la crise immobilière, la filiale irlandaise de KBC a été mise à mal, mais Johan Thijs dit voir enfin “la lumière au bout du tunnel”.

La société irlandaise a enregistré un bénéfice de 2 millions d’euros au deuxième trimestre. “Il y a un certain nombre d’effets isolés, mais nous voyons aussi que la qualité de la production commence à s’améliorer”, a expliqué le CEO. La filiale irlandaise a en outre vu les dépôts de ses clients bondir de 26% sur base annuelle, à 3,8 milliards d’euros, et a enregistré l’ouverture de 31.500 nouveaux comptes client.

Johan Thijs explique ce succès grâce à deux facteurs. “D’abord, nous avons mené plusieurs campagnes, dont une a remporté un franc succès au deuxième trimestre. Ensuite, la croissance a été entraînée par notre réputation. Nous avons été élus banque ayant la meilleure réputation en Irlande”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur les plans d’avenir de KBC en Irlande, où le groupe emploie 1.000 personnes, le CEO répond que le but premier est de rendre la banque à nouveau rentable l’an prochain. Lorsque cet objectif sera atteint, différents scénarii seront étudiés.

Première possibilité: KBC développe l’aspect bancassureur de sa filiale irlandaise car, actuellement, KBC Bank Ireland ne vend que des assurances par le biais d’autres sociétés. Dans le deuxième cas, KBC élargit ses services pour devenir une banque commerciale accomplie. “C’est ce que nous faisons déjà”, note Johan Thijs. “Jusqu’à il y a deux ans, nous n’étions qu’une banque de prêts. Maintenant, nous proposons aussi comptes courants et cartes de crédit.” La troisième option est la vente, dans le seul cas où les deux options précitées n’aboutissent pas.

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