ING: la réponse des syndicats aux propos “inacceptables” du directeur du personnel

Illustration picture shows a general strike called by 3 main trade unions FGTB/ ABVV socialist union, ACV/ CSC christian union, and ACLVB/ CGSLB liberal union, Friday 07 October 2016, at ING and AXA headquarters in Brussels, to protest against federal government and measures and employers. ING bank announced last Monday a restructuring plan with th © BELGA

Les syndicats ont fait savoir ce lundi à la direction belge d’ING que les récents propos du directeur RH du groupe bancaire néerlandais étaient inacceptables. Hein Knaapen avait notamment déclaré que les employés d’ING s’étaient reposés sur leurs lauriers et qu’ils ont désormais besoin de reprendre leur carrière en main.

Ses affirmations ne font que conforter les syndicats dans leur “mission de résister plus que jamais aux intentions du groupe ING”, a souligné la CNE dans un communiqué diffusé à l’issue du conseil d’entreprise. “Les discussions seront extrêmement dures”, prévoit le syndicat chrétien.

La semaine dernière, le responsable RH, Hein Knaapen, avait indiqué à la presse néerlandaise qu’une part importante des 52.000 collaborateurs d’ING était devenue trop dépendante de la banque en raison de conditions de travail royales, de primes de départ élevées et du système de licenciement rigide dans des pays comme la Belgique et les Pays-Bas.

Le front commun syndical a refusé les excuses présentées par la suite par M. Knaapen. Arrivé chez ING en 2012, le dirigeant a moins “contribué au développement d’ING que la plupart des employés de ce groupe, mais bénéficie par contre de conditions salariales extrêmement généreuses grâce à l’engagement sans faille de milliers d’employés et de subalternes qu’il méprise”, relève la CNE. “M. Knaapen ne doit pas sa situation à son seul mérite, mais aussi et surtout à l’engagement continu de milliers de collaborateurs, qui ont construit ce que le groupe ING est aujourd’hui.”

“Nous préférons réserver nos cartouches pour la suite”

Un préavis d’actions est toujours en cours chez ING dont la direction a présenté il y a trois semaines un vaste plan de réorganisation, prévoyant jusqu’à 1.700 licenciements secs en Belgique d’ici 2021. “Nous n’allons pas faire grève maintenant et préférons réserver nos cartouches pour la suite, étant encore dans la phase d’informations”, explique Eric Caufriez, co-président de la délégation CNE ING.

Lundi, la direction a donné plus d’informations aux organisations du personnel concernant l’intégration de Record Bank dans ING. “Mais cela soulève encore beaucoup de questions”, a ajouté M. Caufriez.

Le prochain conseil d’entreprise a été avancé à jeudi en raison des vacances de Toussaint la semaine prochaine.

Quant à une éventuelle intention de la direction générale du groupe de délocaliser une partie de ses activités vers l’Asie et l’Europe de l’Est, le délégué CNE précise que ce genre de pratique se fait déjà à l’échelle du groupe, mais pour les négociations en Belgique, rien n’a été dévoilé en ce sens pour l’instant.

Partner Content