“Impossible pour le Japon de prendre part à la future banque chinoise d’investissement à l’heure actuelle”

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Le Japon a démenti mardi des informations de presse lui prêtant l’intention de rejoindre la future banque chinoise d’investissement dans les infrastructures (AIIB).

D’après le Financial Times, l’ambassadeur du Japon en Chine, Masato Kitera, a fait état du probable ralliement de son pays dans les prochains mois, une initiative qui dérangerait les plans de son proche allié américain réservé à l’égard de cette nouvelle institution.

“Selon les informations dont je dispose, l’ambassadeur Kitera n’a pas formulé de telles remarques sur une hypothétique participation japonaise”, a réagi le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, lors d’un point presse.

Il a réitéré la position prudente du Japon en la matière, évoquant ses doutes quant à la gouvernance de l’AIIB et à son positionnement vis-à-vis de structures similaires, comme la Banque asiatique de développement (BAD) dont l’archipel est un important contributeur. “De toute façon, je pense qu’il est impossible pour le Japon d’y prendre part à l’heure actuelle”, a affirmé M. Suga, ajoutant que Tokyo agirait de concert avec Washington et d’autres pays pour demander des clarifications à Pékin.

Le gouvernement américain a bataillé en coulisses contre le projet de son rival chinois, dévoilé en octobre par Pékin en contrepoint à la Banque mondiale ou à la BAD, sur lesquelles Washington a la haute main.

Mais l’administration Obama a été prise de court par la ralliement de plusieurs poids lourds européens (Royaume-Uni, France, Allemagne…) à cette banque, qui compte déjà une trentaine d’Etats membres.

Constatant leur isolement, les Etats-Unis ont commencé à infléchir leur position en ouvrant la porte à une coopération avec la banque chinoise, qui doit formellement voir le jour d’ici à la fin de l’année avec un capital initial de 50 milliards de dollars.

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