Il faut convaincre les citoyens des bienfaits de l’Europe, estime Draghi

Mario Draghi © Reuters

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a estimé jeudi qu’il fallait encore convaincre les citoyens des bienfaits de l’Europe, sans tenir l’adhésion des citoyens pour acquise.

“Ce qui est mis à l’épreuve, c’est notre capacité à gérer l’intégration d’une manière qui ne produit pas seulement des actes légitimes, mais aussi une volonté européenne de s’associer”, a déclaré M. Draghi lors d’un discours à l’Université de Lausanne (Suisse).

Il a jugé que des “améliorations” en ce sens étaient “nécessaires” en écoutant mieux les citoyens européens, à quelques jours du second tour de la présidentielle française où se joue aussi l’avenir de l’Europe.

“Dit d’une autre manière, il ne suffit pas que l’UE accorde plus de contrôle aux gens sur les faits. Ils ont aussi besoin de sentir qu’ils contrôlent ses politiques”, a résumé le banquier central.

S’aventurant sur le terrain politique, son discours est pourtant resté bien plus prudent qu’en 2012, quand l’Italien lançait aux Etats un appel à faire un “saut fédéral” dans la lignée de l’euro, en acceptant d’autres abandons de souveraineté.

Le banquier central a été décoré ce jeudi d’une médaille d’or remise par la fondation Jean Monnet, du nom d’un des pères de l’idée européenne.

Fidèle au credo de l’homme politique français, à savoir une Europe reposant sur des délégations progressives de souveraineté, M. Draghi a estimé que cette “méthode des petits pas” avait “aidé les gouvernements européens à regagner le contrôle sur les événements et exercer une souveraineté effective.”

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