HSBC et UBS en tête des banques ayant créé le plus de sociétés offshore

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La banque britannique HSBC et les établissements suisses UBS et Credit Suisse constituent le trio de tête des banques qui ont créé le plus grand nombre de sociétés offshore par l’intermédiaire du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, a détaillé mardi le quotidien Le Monde, après analyse des données “Panama Papers”.

La banque française Société générale vient ensuite. “Au total, elle compte à son actif 979 sociétés, derrière la britannique HSBC (2.300 sociétés), les suisses UBS (1.100 sociétés) et Credit Suisse (1.105 sociétés)”, selon le journal français.

Selon l’analyse du Monde des “Panama Papers” – quelque 11,5 millions de documents provenant du cabinet Mossack Fonseca – 365 banques dans le monde ont fait appel aux services du cabinet panaméen.

Ainsi, sur les 214.488 sociétés offshore immatriculées par Mossack Fonseca, 15.579 l’ont été par des établissements bancaires pour leurs clients.

Outre Société Générale, UBS, Credit Suisse et HSBC, sont aussi citées l’allemande Deutsche Bank et la scandinave Nordea.

Les sociétés offshore ne sont pas illégales mais dans les affaires de corruption, elles ont pu servir à dissimuler à l’étranger des gains mal acquis.

Les banques citées par Le Monde se sont toutes défendues d’avoir pu faciliter évasion fiscale ou autres activités illégales.

“Nous n’acceptons les structures offshore que si elles servent des buts légitimes”, a déclaré mardi à Hong Kong Tidjane Thiam, PDG de Credit Suisse, à l’agence Bloomberg News. “De toute évidence, l’évasion fiscale n’en fait pas partie”.

Un porte-parole d’UBS a assuré à l’AFP que sa banque “conduit ses affaires en pleine conformité avec les lois et régulations applicables. La banque n’a aucun intérêt pour des fonds qui sont pas fiscalement conformes ou qui proviendraient d’activités illégales”.

HSBC s’est également démarquée de l’affaire. “Ces allégations sont historiques, datant pour certaines de 20 ans. Elles sont préalables aux importantes réformes, bien connues, que nous avons mises en place ces dernières années”, a indiqué Gareth Hewett à l’AFP un porte-parole dans un communiqué.

Quant à la Société Générale, elle a affirmé lundi ne plus détenir depuis 2012, directement ou indirectement, aucune implantation en activité dans les Etats et territoires non-coopératifs.

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