Grèce : “C’est aux institutions de montrer leur bonne volonté”
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a estimé dimanche qu’il appartenait maintenant “aux institutions (UE, FMI et BCE) de montrer leur bonne volonté” tout en se disant ouvert à de nouvelles négociations pour parvenir à un compromis in extremis.
“Nous avons déjà mis nos propositions sur la table”, a assuré M. Varoufakis dans un entretien au quotidien Bild à paraître lundi et diffusé dimanche soir sur son site internet. ” C’est maintenant aux institutions de montrer leur bonne volonté”, a-t-il ajouté. “Nous restons ouverts à de nouvelles propositions des institutions”, a-t-il insisté.
“Si ces nouvelles propositions venaient et si nous les considérions comme vraiment meilleures (…) nous pourrions recommander à nos électeurs de les approuver”, a ajouté le ministre.
La Grèce et ses partenaires de la zone euro ont mis fin à leurs discussions samedi après l’annonce par Athènes d’un référendum le 5 juillet sur les propositions des Européens pour tenter de sortir le pays du marasme.
“En ce qui nous concerne, nous sommes toujours prêts à négocier durant le laps de temps où les gens réfléchissent à la décision qu’ils prendront” dimanche dans le bureau de vote, a-t-il souligné.
Depuis cinq mois, Athènes et ses créanciers tentent en vain de s’entendre sur un plan de réformes en échange de la prolongation d’une aide financière qui doit permettre à la Grèce d’éviter le défaut de paiement à l’échéance du 30 juin.
Les propositions de réformes présentées par la Grèce “sont justes”, selon M. Varoufakis. “Elles contiennent d’importantes concessions”, a-t-il ajouté et s’inscrivent dans une volonté de sortir la Grèce de la crise “sans de nouvelles aides financières à l’Etat grec”, selon lui.