Grèce : après le pays, les banques “dégradées” par Moody’s

Logique : un jour après avoir dégradé la notation à la Grèce elle-même, Moody’s dégrade les cinq principales banques helléniques. Et les maintient en “perspective négative”.

Moody’s a annoncé mercredi avoir dégradé la note des principales banques grecques, suite logique de sa décision lundi d’abaisser de trois crans la note du pays en invoquant le risque d’une restructuration de sa dette après 2013.

L’agence de notation a indiqué dans un communiqué dégrader la note des cinq premiers établissements du pays, la Banque nationale de Grèce (BNG), EFG Eurobank, Alpha Bank, la Banque du Pirée et la Banque agricole de Grèce, ainsi que celle d’Attica Bank. Déjà reléguées en juin au rang d’investissements spéculatifs par l’agence, ces établissements sont en outre maintenus en “perspective négative”.

Ces dégradations “font suite à l’abaissement de la note souveraine grecque de B1 à Ba1 et au réexamen, par Moody’s, de l’état des liquidités de certaines des banques”, a ajouté l’agence.

Moody’s avait de nouveau abaissé lundi la note de la Grèce en invoquant des difficultés économiques persistantes dans le pays et le risque de restructuration de la dette après 2013, plaçant le pays dans la catégorie des pays dits à risque de défaut sur leur dette, ne présentant qu’une “faible sécurité de remboursement sur le long terme”.

Athènes a riposté en jugeant cette dégradation “complètement injustifiée” et en contre-attaquant sur la pertinence même du travail des agences de notation financière, jugées “irresponsables”. Dans l’immédiat, la décision de Moody’s a accru la dette grecque : le pays a dû payer plus cher pour emprunter mardi 1,625 milliard d’euros à six mois, à un taux de 4,75 %, contre 4,64 % lors de l’émission similaire du 8 février.

Trends.be, avec Belga

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