Goldman Sachs vs Sénat US : rencontre à couteaux tirés

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Les pratiques de Goldman Sachs ont été décortiquées mardi au cours d’une longue audition par des sénateurs américains pugnaces. Les dirigeants de la banque d’affaires géante ont nié en bloc les allégations de fraude les visant.

Goldman Sachs est visé par une plainte pour fraude de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine. Ses patrons ont subi un feu nourri de questions. Aucun des responsables interrogés n’a toutefois reconnu de fautes.

Le ton de l’audition a été donné dès les premiers échanges par le sénateur Carl Levin, président de la sous-commission permanente des enquêtes. Ce dernier a cité un courriel interne de Goldman Sachs, qui affirmait que l’un des produits financiers vendus par la firme était “une affaire de merde”.

Carl Levin a demandé à Lloyd Blankfein, CEO de Goldman Sachs, dernier à parler en fin d’après midi : “Vous pariez contre les mêmes produits que vous vendez, cela ne vous dérange pas, et vous espérez en outre que les gens vont vous faire confiance ?” Prenant le contre-pied des accusations, Lloyd Blankfein a assuré que la banque n’avait parié ni contre le marché immobilier ni contre ses clients, perdant au contraire 1,2 milliard de dollars dans les titres liés à l’immobilier résidentiel.

Les sénateurs ont également questionné le Français Fabrice Tourre, à l’époque des faits vice-président d’une unité de produits structurés chez Goldman Sachs. Il a nié “catégoriquement les allégations de la SEC”.

“Fortis Holding n’est pas exposé aux obligations de Goldman Sachs”

Le holding Fortis n’est pas exposé au CDO frauduleux de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, a assuré Bruno Colmant, son vice-président, en réponse à une question de Pierre Demoulin (Deminor) lors de l’assemblée générale qui s’est tenue mercredi à Bruxelles.

Fortis est en revanche exposée à environ 15,7 milliards d’euros d’obligations de pays comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Bruno Colmant a précisé qu’il s’agit d’anciens investissements dans le cadre de la diversification du portefeuille d’investissements.

L’année dernière, des positions ont déjà été vendues. Fortis gère ces valeurs selon le principe du buy and hold, ce qui signifie qu’elles sont détenues jusqu’à leur échéance. Elles ont une durée de 6 à 10 ans. Une décote n’agit pas directement sur des pertes effectives.

Trends.be, avec Belga

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