G20 : l’union bancaire en zone euro parmi les engagements européens

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L’objectif d’une union bancaire en zone euro devrait figurer parmi les engagements pris par les Européens devant le G20 à Los Cabos (Mexique), et ses contours resteront à discuter ensuite sur le continent.

“Nous soutenons l’intention d’examiner des mesures concrètes en vue d’une architecture financière plus intégrée, recouvrant la supervision, la restructuration et la recapitalisation bancaires, et l’assurance des dépôts”, indique un projet de communiqué du G20 obtenu par l’AFP, dans un paragraphe sur les projets de la zone euro. Les Européens voient là une avancée très concrète, à l’heure où la santé des banques européennes inquiétait le reste du monde au moins autant que celle des finances publiques.

Lundi, premier jour du sommet du G20, “nous avons parlé d’une institution européenne qui pourrait représenter une supervision bancaire. Nous avons aussi discuté des lignes directrices pour avoir les mêmes normes dans l’assurance des dépôts et la restructuration des banques”, a rapporté ce mardi la chancelière allemande Angela Merkel. Berlin était plutôt dans le camp des sceptiques lorsqu’a émergé ce concept.

“La déclaration finale mentionne les travaux qui sont faits vers l’union bancaire et vers plus de stabilité financière”, a indiqué à la presse un responsable de la délégation française lundi. Mais “le G20 n’est pas le lieu où se mettre d’accord sur les modalités techniques”, a-t-il ajouté.

La Commission européenne est prête à aider. “Nous pouvons et devons avancer plus vite maintenant vers une union bancaire. La Commission sera prête cette automne à faire des propositions”, a indiqué lundi son président José Manuel Barroso.

Pour le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy, les Européens peuvent avancer sur ce point “plus rapidement que sur d’autres sujets”. “Nous devons en discuter au Conseil européen de juin”, à Bruxelles les 28 et 29, a-t-il souligné.

Les Etats-Unis apprécient le projet, qui est d’après eux “un complément nécessaire à l’union monétaire”. “C’est essentiel pour la confiance. Et à cet égard, vous verrez qu’ils [les Européens] sont prêts à faire état de leur détermination pour prendre les mesures nécessaires pour casser le cercle vicieux entre les problèmes des banques et des Etats”, a indiqué à la presse la sous-secrétaire au Trésor chargée des relations internationales, Lael Brainard.

Les concernées, les banques, sont favorables à l’idée mais attendent les détails. “Composante nécessaire d’une mutualisation du risque, le concept d’une ‘union bancaire’ de la zone euro a été largement discuté mais mal défini”, relevait l’Institut de la finance internationale (IIF) dans une lettre au G20 avant le sommet.

Cette organisation bancaire mondiale recommandait d’inclure “trois caractéristiques claires: une autorité de supervision centralisée, une assurance sur les dépôts étendue à la zone et des fonds communs de recapitalisation des banques”.

Trends.be, avec Belga

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