Fusion Deutsche Bank/Postbank: jusqu’à 6.000 emplois supprimés

© Reuters

La fusion entre la banque allemande Deutsche Bank et sa filiale Postbank va entraîner jusqu’à 6.000 suppressions d’emploi dans les prochaines années, affirme samedi le journal allemand Die Welt, des chiffres que Deutsche Bank a refusé de commenter.

“Dans les quatre prochaines années, 1.500 salariés chaque année devront quitter l’entreprise via des programmes de départs volontaires ou en raison des fluctuations naturelles”, affirme Die Welt dans son édition dominicale, citant des sources “proches des banques”. 6.000 emplois sont donc concernés au total, soit un cinquième des 30.000 emplois que comptent les deux établissements, écrit Die Welt.

Les licenciements économiques sont exclus jusqu’à mi-2021, d’où la nécessité des départs volontaires, rappelle le journal. Contactée par l’AFP, une source proche de Deutsche Bank, première banque allemande, a refusé de confirmer ou d’infirmer ces chiffres. “Nous ne donnons ni commentons aucun chiffre avant d’avoir un projet discuté et décidé avec les partenaires sociaux”, a par ailleurs indiqué Deutsche Bank dans un communiqué. “Nous ne communiquons sur les mesures concrètes liées aux réductions d’emploi que lorsque nous avons atteint un objectif d’étape et que nous l’avons validé avec les représentants du personnel”, a indiqué à Die Welt Christian Sewing, vice-président du directoire de Deutsche Bank. Mais selon le journal, “il est absolument clair que les banques vont devoir supprimer les doublons, ce qui sera précisément tranché après la fusion juridique des deux banques au deuxième trimestre” de 2018, affirme encore Die Welt.

Deutsche Bank avait déjà annoncé en décembre un programme de départs volontaires qui, dans le cadre de la fusion avec Postbank, concernait un millier de postes. La fusion va se faire, a assuré M. Sewing au journal “car il y a une volonté commune (d’y arriver) et parce qu’avec la fusion des deux banques, nous avons une nouvelle approche qui va clairement simplifier les structures et la gestion d’entreprise”. “Je connais les deux structures très bien. Les cultures sont plus proches que ce que l’on croit”, a renchéri Frank Strauß, le patron de Postbank. Deutsche Bank avait annoncé en octobre l’absorption complète de sa filiale Postbank, qu’elle avait finalement renoncé à placer en Bourse.

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