Fortis : une nouvelle plainte implique Albert Frère

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Dans le collimateur de Christian Herin, cette fois : BNP Paribas bien sûr, mais aussi le ministre Reynders, le vice-gouverneur de la BNB Luc Coene… et jusqu’à Albert Frère et son fils Gérald, que le petit actionnaire de Fortis suspecte d’avoir usé d’informations privilégiées pour appuyer BNP Paribas dans sa démarche de rachat.

Auteur d’une première plainte déposée en novembre 2008 contre Fortis et BNP Paribas pour faux, usage de faux et escroquerie, Christian Herin, un petit actionnaire de Fortis s’estimant lésé, a déposé une nouvelle plainte jeudi dans les mains du juge d’instruction bruxellois Jeroen Burm.

Il s’en prend à une série d’acteurs de la “saga Fortis” qu’il désigne comme responsables d’escroquerie au regard de l’article 496 du code pénal, révèle vendredi L’Echo. Selon Christian Herin, BNP Paribas a profité de la faiblesse de Fortis pour “la dépouiller et la forcer à céder à un prix dérisoire les actions de Fortis Banque.

Pour lui, la “mise à nu” de Fortis s’est faite avec l’aide et les informations données par Didier Reynders, Pierre Wunsche (chef de la cellule stratégique de Reynders), Olivier Henin (chef de cabinet du ministre des Finances), Luc Coene (vice-gouverneur de la BNB) et Jean-Paul Servais (président de la CBFA).

La plainte implique aussi, entre autres, Albert Frère et son fils, Gérald, suspectés, aux yeux du petit actionnaire, de par leur position et l’imbrication des groupes Frère et de BNP Paribas, d’avoir usé d’informations dites privilégiées et d’en avoir profité au moment opportun pour appuyer BNP Paribas dans sa démarche de rachat.

S’il est difficile de dire aujourd’hui si cette nouvelle plainte produira des effets, L’Echo rappelle toutefois que la première plainte déposée par Christian Herin a été l’un des éléments déclencheurs de l’enquête menée par le juge Burm sur le volet communication de Fortis.

Trends.be, avec Belga

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