Fortis : l’ex-direction a-t-elle menti à son propre CA ?

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Ni le conseil d’administration de Fortis ni son sous-comité chargé des questions de capital à risque n’étaient informés des pertes de valeurs attendues sur le portefeuille subprime en septembre 2007, alors que l’entreprise s’apprêtait à racheter un tiers d’ABN Amro pour 24 milliards d’euros, affirme vendredi Le Soir.

Les experts de la division Merchant Bank de Fortis estimaient alors les pertes de valeur sur les subprimes à minimum 400 millions d’euros. “Si les administrateurs avaient été informés de ces pertes, auraient-ils décidé de se lancer dans le rachat d’ABN Amro ?”, s’interroge Le Soir,qui se demande qui a pris l’initiative de ne pas porter le montant des provisions de 400 millions à la connaissance des administrateurs.

Il n’en sera rien dit lors d’un Risk & Capital Committee organisé le 20 septembre 2007, soit à la veille de l’augmentation de capital qui doit permettre à Fortis de racheter ABN Amro. Les deux responsables des risques de la division Merchant Bank rapportaient à Filip Dierckx, patron de la Merchant Bank, qui lui-même rapportait à Jean-Paul Votron, administrateur délégué de Fortis. C’est sur cette ligne hiérarchique que l’information s’est “perdue”.

Trends.be, avec Belga

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