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Fin d’année déroutante pour les experts boursiers

La fin de l’année ne se déroule pas tout à fait comme l’avaient pensé la plupart des spécialistes boursiers… Début décembre encore, la plupart d’entre eux croyaient que de dernier mois de l’année se terminerait par un rally donc une hausse des actions, notamment en Europe pour rattraper une partie du retard sur les actions américaines qui ont très bien performées en 2014.

Même si la conjoncture n’est pas très bonne en zone euro, les investisseurs pouvaient compter sur les largesses de la banque centrale européenne pour maintenir les taux d’intérêt très bas pendant encore très longtemps. Donc, l’idée générale des experts était que pour chercher du rendement, il n’y avait pas d’autre solution que d’aller vers les actions : le marché des actions étant la seule île où l’on peut encore trouver des rendement convenables quand tous les taux d’intérêt sont au plus bas !

Mais ce qu’ont perdu de vue une partie de ces beaux esprits, c’est qu’il y a bien une alternative aux actions ! Et cette alternative, c’est le cash ! Alors, c’est vrai le cash par définition ne rapporte plus rien, mais il évite au moins de perdre sa culotte en période d’incertitude. Or c’est un peu ce qui s’est passé ces derniers jours avec la série de mauvaises nouvelles qui ont fait plonger la plupart des bourses dans le rouge vif.

Il y a d’abord eu la chute du pétrole qui aurait dû alarmer les investisseurs. Et même si ce marché du pétrole est manipulé, le piqué du nez des cours du brut indiquent bien que l’économie mondiale ne va pas bien.

Quand un consensus d’experts dit que la fin de l’année sera dédiée à la hausse des marchés financiers, l’actualité démontre que ce consensus peut avoir tort.

Quant au ralentissement de la Chine, il n’augure rien de bon non plus… Et puis, il y a la Russie ! Le rouble a dévissé complètement et les autorités monétaires russes ont dû augmenter fortement leur taux d’intérêt pour arrêter l’hémorragie. Le taux d’intérêt directeur en Russie est à 17% actuellement ! Oui, la Russie est aujourd’hui au bord du gouffre, de la faillite, suite aux effets de l’embargo occidental et de la chute des prix du pétrole.

Les investisseurs découvrent ou redécouvrent que ce pays dépend mortellement de l’exportation de ses hydrocarbures pour boucler ses fins de mois, exactement comme n’importe quel pays en voie de développement. Pire encore, les boursiers ont peur d’un remake du crash de 1998 qui a mis par terre l’économie russe.

La leçon du jour, c’est que quand le consensus des experts dit la bouche en coeur que la fin de l’année sera dédiée à la hausse des marchés financiers, l’actualité démontre que le consensus a souvent tort et qu’il se brise toujours sur un accident. Cet accident en 2014, c’est le dérapage du prix du pétrole et la quasi mise en faillite de la Russie.

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