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Est-ce vraiment le bon moment pour devenir propriétaire ?

Si on peut se le permettre financièrement, le moment est-il vraiment opportun pour contracter un prêt hypothécaire et devenir propriétaire ? La réponse est claire et voici pourquoi.

Si on peut se le permettre, la réponse est clairement “oui”. D’abord, parce que le marché immobilier est plus raisonnable aujourd’hui qu’il ne l’était hier en terme de prix. Et puis surtout, les taux d’intérêt sont à un plancher historique. En ce moment, les taux du marché pour un prêt à taux fixe sur 20 ans tournent autour des 2 % pour les meilleures offres. Je reconnais qu’il s’agit là d’un taux négocié, mais c’est un taux tout à fait possible.

Quant à ceux qui sont déjà propriétaires, c’est également le moment de rendre visite à votre banquier pour renégocier votre taux. Pour le moment, il semble que ceux qui demandent le plus à renégocier leur prêt hypothécaire sont les personnes qui ont contracté leur crédit il y a 4 ou 5 ans, pour la simple raison qu’à ce moment-là, les taux étaient nettement plus élevés !

Pour emprunter, l’État a un avantage sur le particulier: il peut lever des impôts. Le particulier, lui, peut perdre son emploi…

Justement, certains s’interrogent, à juste titre: si les prêts hypothécaires sont liés, comme on le dit, au taux des obligations de l’État belge à 10 ans, comment se fait-il que ces prêts ne soient pas à 1%, voire moins, comme le sont les obligations de l’État ? Là encore, la réponse est assez simple. Si l’État fédéral peut emprunter à un peu moins de 1%, c’est parce qu’il est considéré comme un placement sans risque par les investisseurs qui font confiance à notre pays. N’oubliez pas qu’un État a un avantage sur le particulier: il peut lever des impôts pour rembourser sa dette. Le particulier, lui, n’est jamais à l’abri d’une perte d’emploi, par exemple. C’est pour cette raison qu’il paie une prime par rapport au taux du marché !

Pour autant, ne vous faites aucune illusion sur les marges des banquiers en matière de prêts hypothécaires. Pour les banques, ce type de produit n’est pas hyper rentable. En revanche, c’est un produit d’appel et de fidélisation de la clientèle. Mais bon, le banquier n’est pas un altruiste non plus et les taux hypothécaires négociés se traduisent souvent par l’obligation d’acheter d’autres produits comme, par exemple, l’assurance solde restant dû sur laquelle le banquier prend une belle marge. Comme disent les économistes anglo-saxons, “il n’y a pas de repas gratuit” (there is no free lunch).

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