Draghi devrait sortir d’un club de banquiers, estime la médiatrice européenne

Mario Draghi © Reuters

Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), devrait suspendre sa participation à un organe international de concertation de banquiers, pour balayer tout doute potentiel sur l’indépendance de son institution, estime la médiatrice européenne Emily O’Reilly dans une recommandation.

Emily O’Reilly a mené une enquête durant douze mois sur la participation de Mario Draghi au Groupe des 30 (G30), une organisation privée où des gouverneurs de banques centrales, des banquiers privés et des académiques se réunissent régulièrement.

Selon Mme O’Reilly, Mario Draghi devrait suspendre sa participation. Depuis la crise financière, la BCE exerce en effet un contrôle sur les plus grandes banques de la zone euro et plusieurs de ces banques ont un représentant au sein du G30.

“Il est important d’affirmer à l’opinion publique qu’une séparation claire existe entre la BCE en tant qu’autorité de surveillance et le secteur financier qui est influencé par les décisions de la BCE”, écrit Emily O’Reilly dans sa recommandation.

Pour la médiatrice européenne, non seulement la participation de Mario Draghi au G30 entache la perception d’indépendance de la BCE, mais elle “mine” aussi “les démarches très positives” que la Banques centrale de la zone euro a entreprises ces dernières années en matière de transparence.

Mario Draghi peut toutefois continuer à participer à certaines réunions du G30, à condition que leur agenda et un résumé de ces rencontres soient rendus publics, souligne la médiatrice.

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