Dix ans après Lehman, le 1er banquier américain salue la solidité du système financier

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Le patron de la première banque américaine, Jamie Dimon, a estimé dimanche que le secteur a été profondément assaini dix ans après la faillite de Lehman Brothers qui avait plongé le monde dans la tourmente financière.

Adoucissant le ton après un échange de piques avec le président américain, le PDG de JPMorgan Chase a également affirmé, sur la chaîne ABC, que Donald Trump méritait “une assez bonne note” pour la bonne marche de l’économie américaine.

“Le système bancaire est très, très, très sain. Et les régulateurs devraient s’en féliciter un peu, car (la faillite de) Lehman n’arriverait pas aujourd’hui”, a-t-il déclaré. La banque new-yorkaise s’est écroulée en septembre 2008, précipitant la planète dans la pire crise économique depuis les années 30.

“Une autre récession arrivera un jour, mais ça ne viendra pas du système bancaire, il s’agira probablement d’autre chose”, a-t-il ajouté.

Jamie Dimon était déjà en poste en 2008. Interrogé sur les sommes astronomiques versées pour secourir le secteur, il a souligné que “toutes les banques n’avaient pas besoin” d’aides gouvernementales à l’époque, tout en saluant l’énorme plan américain de recapitalisation (TARP).

“Ces banques, dont JPMorgan, ont continué à prêter de l’argent tous les jours à tous leurs clients dans le monde entier”.

Grande colère

Jamie Dimon dit toutefois comprendre “la grande colère” que certains Américains ressentent encore. “Ils voient une élite de banques (…) qui ont été sauvées pendant qu’ils souffraient. Et c’est en partie vrai”.

“Je ne peux rien y faire. La seule chose que je puisse faire c’est de servir mes clients partout dans le monde, faire des choses bien et tenter de gagner le respect”, confie-t-il.

Alors que la croissance américaine dépasse 4%, Jamie Dimon n’a pas hésité à attribuer “une partie du mérite” à Donald Trump

“Quand le président Trump a été élu, la confiance a explosé, les consommateurs, les petites entreprises, les grandes sociétés… Les impôts en faveur des entreprises, en faveur de la compétitivité et les réformes de la régulation, tout ça a aidé l’économie. Il est impossible pour moi de cerner à quel point mais cela a aidé”, reconnaît-il.

Jamie Dimon s’était dit mercredi “plus intelligent” que le président américain, avant de regretter publiquement ses propos. Moquant ses ambitions présidentielles présumées, Donald Trump l’avait rapidement taclé sur Twitter: “il n’en a ni la capacité ni le talent”.

Sur ABC, Jamie Dimon a de nouveau écarté toute volonté de se présenter: “Il ne faut jamais dire jamais, mais non”.

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